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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Contacts préparatoires pour la formation du nouveau gouvernement Très bonne rencontre Lahoud-Hariri

Plus de 300 millions de dollars par an. Telles sont les premières estimations du ministère de l’Environnement sur les pertes subies par le pays annuellement du fait de la dégradation écologique des ressources naturelles. Le chiffre est, certes, impressionnant, et il l’est d’autant plus quand les auteurs d’une étude à ce sujet soulignent que «ce chiffre, qui correspond à 6 % du PIB, ne représente pas toutes les pertes, car il faudrait y ajouter les conséquences sur la santé humaine dues aux pollutions de l’eau et de l’air, du manque d’hygiène et de la surpopulation, et qui représenteraient l’équivalent de 230 millions de dollars par an». À cela, il faut certainement ajouter encore l’impact négatif non encore estimé avec précision, à long terme, de la dégradation écologique sur des activités économiques comme le tourisme par exemple... Après cela, doit-on, quand on parle d’écologie, opposer la préservation des ressources naturelles à l’intérêt économique ? L’équation n’est-elle pas devenue simpliste, surtout quand on s’aperçoit que les gains générés par la surexploitation du territoire profitent à un nombre limité de personnes, alors que les pertes sont subies par tout le reste des contribuables (que nous sommes) ? Il suffit de rappeler la privatisation du littoral, la «disparition» de certaines montagnes, la pollution de certains fleuves par l’activité industrielle ou autre, etc. L’intérêt économique à long terme de la préservation et de la protection des ressources naturelles est une voie qui vaut la peine d’être explorée, surtout quand il devient clair qu’une dégradation écologique aussi incontrôlée que celle qui caractérise le Liban actuellement coûte cher, et qu’un rétablissement de la situation serait encore plus onéreux. Tout simplement. L’étude du ministère de l’Environnement se propose de faire une première expérience de recherche sur la pollution de l’air à Beyrouth, sur son impact sur la santé, sur le coût annuel de celui-ci et sur les options disponibles pour régler le problème. Nous avons également interrogé un économiste, M. Nicolas Chammas, qui a réfléchi à la question sous cet angle puisqu’il a consacré un chapitre de son livre «L’Avenir socio-économique du Liban en questions : éléments de réponse» à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles. Dans cet ouvrage, l’un des exemples cités donne une idée de la dimension des dommages causés : la désertification défertilise le sol et empêche l’eau de pluie de s’y infiltrer. «Résultat palpable de ce phénomène : une étude récente aurait démontré que si l’on avait procédé au reboisement de la région de Jeïta, Beyrouth n’aurait pas connu de pénurie ni de saison d’étiage. Le plus grave, sans doute, est qu’un éventuel reboisement du Liban n’aurait pas de retombées significatives avant plusieurs siècles», souligne l’auteur. De quoi faire réfléchir...
Plus de 300 millions de dollars par an. Telles sont les premières estimations du ministère de l’Environnement sur les pertes subies par le pays annuellement du fait de la dégradation écologique des ressources naturelles. Le chiffre est, certes, impressionnant, et il l’est d’autant plus quand les auteurs d’une étude à ce sujet soulignent que «ce chiffre, qui correspond à...