Portrait - La nouvelle coqueluche des libanais depuis les dernières législatives Avec Ghounwa Jalloul, on positive et on agit (photo)

Un vent sec et chaud souffle depuis deux jours sur le Liban provoquant plusieurs incendies dans toutes les régions du pays. Ce n’est autre que l’effet de fœhn. Il s’agit d’un phénomène climatique local relativement rare qui a généralement lieu au printemps et en automne. À ne pas confondre avec le khamsin qui souffle du sud, ce vent arrive de l’est. Dans un premier temps, une masse d’air chaud et sec venue de Syrie grimpe le long du versant oriental du Mont-Liban. Ensuite, ce vent se comprime en s’affaissant le long du versant occidental de la montagne pour devenir encore plus chaud et plus sec qu’initialement. Conséquence, hier à midi il a fait plus chaud à Beyrouth (33°C) qu’à Damas (30°C). L’humidité a accusé en outre une forte baisse pour atteindre le taux particulièrement bas de 30 %. Alliée à la forte chaleur, cette sécheresse a favorisé le déclenchement de plusieurs foyers de feu dans le pays. Les agents de la Défense civile ont pu circonscrire les incendies à Faraya, Selfaya, Fayadiyé, Deir Kaoun et Msaïleh, tandis que les feux faisaient toujours rage en soirée dans les pinèdes de Joun, Chéhim, Jouret el-Ballout, Maad et Bsalim. Au village de Bejjé, la Défense civile a fait appel à la population locale pour lutter contre les incendies qui s’y sont déclarés. Au Akkar, la population et l’armée ont prêté main forte à la Défense civile pour éteindre les incendies qui ont déjà ravagé 20 000 mètres carrés de pinède et de chênaie ainsi que plusieurs vergers. Effets sur la santé Par ailleurs, le fœhn, initialement identifié en Europe (d’où le nom allemand), y est réputé pour ses répercussions néfastes sur la santé qui peuvent provoquer une hausse des admissions dans les hôpitaux ainsi que des taux de suicide et de crime. D’après les médecins, l’effet de fœhn provoquerait une recrudescence des cas d’insomnie, d’irritabilité, de migraine, de nausée, de difficulté de respiration et, pour les personnes âgées, une augmentation de la fatigue et de la dépression. En Suisse, l’effet de fœhn est même admis comme circonstance atténuante dans les tribunaux en cas d’homicides. D’après le service météorologique de l’AIB, les températures sont appelées à baisser sensiblement à partir de ce soir.