Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Médias - Frangié tente d'exercer un contrôle direct sur les programmes politiques de la chaîne privée Les employés de la LBC solidaires de Pierre Daher

Le Mouvement social œuvre depuis quarante ans à travers ses différentes activités à enrayer l’exclusion, phénomène qui touche principalement les jeunes et les femmes dans la société libanaise. S’appuyant sur des critères comme le développement et la citoyenneté, l’association, reconnue d’utilité publique, mène son combat dans les zones rurales périphériques et dans les banlieues défavorisées, où violence et marginalisation sont le pain quotidien d’une population vivant en deçà du seuil de pauvreté. Un combat qui a porté ses fruits à plusieurs niveaux, selon le rapport annuel du Mouvement social, grâce aux dons financiers mais aussi au volontariat et à la détermination de tous ses membres. Deux programmes, l’un artisanal et l’autre agricole, ont été consacrés au développement de la femme en milieu rural. L’Artisan du Liban, entreprise fondée en 1979, n’a pas seulement généré des emplois dans les couches défavorisées de la population libanaise, mais ses bénéfices servent à financer une partie des projets du Mouvement social. Quant au programme agricole, créé en 1996, il a pour but d’enseigner à des groupes de femmes vivant en milieu rural comment fabriquer, gérer et écouler un produit. Des femmes qui sont généralement jeunes, analphabètes et qui évoluent dans un environnement qui les cloître et les marginalise. Ce programme leur assure une mise à niveau éducative ainsi qu’une formation leur permettant de s’ouvrir, de s’intégrer au monde professionnel et de se valoriser dans leur structure familiale en participant activement au budget. Le programme destiné aux femmes rurales s’adresse à deux différents groupes de personnes. Les unes travaillent dans un environnement protégé et vendent leur production principalement à la Maison de l’Artisan, alors que les autres travaillent dans un environnement ouvert et apprennent à écouler leur production par leurs propres moyens. Evidemment, le Mouvement social assume la commercialisation des produits durant une période plus ou moins longue, mais son but principal est de mener ces femmes sur la voie de l’autonomisation. Ainsi, un groupe de dix femmes de Saïda, formé en 1998, produit actuellement des plats surgelés dans les locaux mêmes du Mouvement social, et parvient à écouler ses produits devenus compétitifs dans la capitale, se taillant une réputation non négligeable de traiteur. À Taalabaya, un groupe formé de onze femmes apprend depuis 1999 à produire des confitures, et se transformera bientôt en coopérative agricole. Un métier pour les jeunes en difficulté Le Mouvement social est tout aussi concerné par les jeunes, tous les jeunes. Filles et garçons de 10 à 19 ans, des quartiers défavorisés de différentes régions libanaises, sont dirigés par des animateurs sociaux vers les clubs préprofessionnels de l’association ou vers les centres de formation professionnelle. Regroupant chacun une trentaine d’enfants de 10 à 14 ans, trois après-midi par semaine, les clubs de Nabaa, Jnah et Tripoli du Mouvement social constituent un lieu de sociabilité et d’activités ludiques, éducatives et sportives pour des enfants de la rue, exclus du système scolaire. Les éducateurs travaillent autour de trois pôles essentiels qui sont l’alphabétisation et le rattrapage scolaire, l’orientation professionnelle et la participation aux ateliers d’activités, et enfin les loisirs et la formation humaine, car ces clubs ont été créés dans le but de faciliter l’intégration sociale de ces enfants marginalisés et de les préparer à l’apprentissage professionnel. Quant aux adolescents âgés de 15 à 19 ans, exclus du système solaire après avoir subi au moins un échec, ils constituent plus d’un tiers de cette tranche de jeunes alors que dans certaines régions très pauvres, ils représentent plus de la moitié. Face à l’importance de leur nombre et l’absence de politique gouvernementale pour trouver une solution à ce problème, le Mouvement social a élaboré à leur intention un projet de formation professionnelle mis en place depuis l’année 1995. Et chaque année, non moins de 500 jeunes adolescents, filles ou garçons, issus des milieux les plus modestes, suivent les sessions de formation professionnelle du Mouvement social. Travaillant auparavant comme manœuvres dans des garages ou des ateliers, le plus souvent dans des conditions déplorables, les garçons étaient pour la plupart exploités par leurs employeurs à cause de leur jeune âge et de leur manque de formation, alors que les filles étaient confinées à la maison où elles effectuaient les tâches ménagères et s’abêtissaient devant le poste de télévision. Une première étape consiste à trouver ces jeunes et à les convaincre de suivre une formation professionnelle. Les métiers assurent des débouchés sûrs sur le marché de l’emploi : aide-infirmier, mécanicien, coiffeuse, vendeuse, emplois dans l’hôtellerie, etc. Au bout de chaque formation, un examen permet de tester les capacités de chaque élève et les lauréats reçoivent un certificat décerné par l’Office national de l’emploi. De même, l’Oasis de l’Espérance, créée par le Mouvement social en 1981 à Bourj Hammoud, assure à 60 élèves trois types de formation technique : la mécanique et l’électricité automobile, l’électricité domestique et la climatisation, et l’électronique. Donner une nouvelle chance aux jeunes détenus Depuis 1994, le Mouvement social participe à la formation professionnelle et l’animation sociale des mineurs à la prison de Roumieh, en collaboration avec l’association Terre des hommes. Malgré la promiscuité rendant les conditions de travail difficiles, les métiers de coiffure et d’électricité sont enseignés aux 170 adolescents, six jours sur sept, alors que deux ateliers professionnels de travail du bois et du cuir fonctionnent régulièrement. Quant aux 60 adolescentes incarcérées à la prison de Beyrouth, le Mouvement social a organisé à leur intention des sessions d’alphabétisation, des cours d’anglais, des ateliers de couture, de pâtisserie et de coiffure, ainsi qu’une formation humaine préparant leur réinsertion dans la société. Une tâche rendue difficile par l’exiguïté des locaux, mais qui vise à améliorer le quotidien de ces mineures, rendu amer par les pénibles conditions de détention et par une histoire personnelle souvent tragique. Actuellement, une équipe de volontaires se prépare à débuter son action au niveau de la prison des femmes de Zahlé. Afin d’aider les jeunes bénéficiaires de ses programmes de formation à entamer leur vie professionnelle, le Mouvement social a mis en place depuis l’année 1996 un programme de micro-crédits. Quarante prêts ont déjà été octroyés pour un montant de 92 000 dollars, la moyenne de chaque prêt s’élevant à 2 500 dollars. Répartis sur les différents secteurs de formation professionnelle assurés par l’association, les crédits concernent actuellement 75 % d’hommes, générant un revenu principal. Quant aux femmes, elles sont encouragées par le moyen de ces prêts à une autonomisation plus grande. «Une goutte d’eau dans un océan de misère», dit modestement le rapport du Mouvement social, à propos de son action. Une goutte d’eau, certes, mais qui a sorti de la détresse des centaines de jeunes en difficulté, ou de femmes exclues, et qui a su leur redonner l’espoir de devenir un jour des citoyens à part entière.
Le Mouvement social œuvre depuis quarante ans à travers ses différentes activités à enrayer l’exclusion, phénomène qui touche principalement les jeunes et les femmes dans la société libanaise. S’appuyant sur des critères comme le développement et la citoyenneté, l’association, reconnue d’utilité publique, mène son combat dans les zones rurales périphériques et...