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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Développement - Conférence des ONG sur la reconstruction au Liban-Sud Une tribune pour solliciter (encore une fois) l'aide internationale

Mettre en place un mécanisme de coordination entre les ONG locales et internationales, le gouvernement et les pays donateurs, réunir les données entre les divers partenaires en utilisant les moyens de communication disponibles, désigner au sein du gouvernement un bureau responsable de la coordination entre les divers acteurs. Ce sont là quelques recommandations formulées à l’issue de de la conférence des ONG pour la reconstruction du Liban-Sud, clôturée hier à l’hôtel Bristol. Solliciter l’aide de la communauté internationale, lui demander d’agir au plus vite, comparer le retrait israélien à la libération de l’Europe, notamment de la France en 1945, mettre en garde contre un déséquilibre au Liban-Sud qui pourrait déstabiliser toute la région… des thèmes qui se répètent dans les discours des responsables depuis mai dernier. Nasser Saïdi, ministre de l’Économie, a pris la parole au cours de la séance de clôture de la conférence des ONG pour la reconstruction du Liban-Sud. On notait la présence à la tribune de M. Daniele Verga, ministre italien plénipotentiaire chef de section du Moyen-Orient au ministère italien des Affaires étrangères, M. Yves de San, représentant résident des Nations unies au Liban, M. Guiseppe Cassini, ambassadeur d’Italie au Liban, et Mme Nada Nashif, représentant résident adjoint du coordinateur des Nations unies au Liban. M. Saïdi a souligné que «l’ajournement de la conférence des pays donateurs pour le Liban-Sud, qui devait se tenir en octobre, n’est pas dans l’intérêt du Liban ou de la communauté internationale». Évoquant la conférence des ONG, il a indiqué que, «complémentaire à la conférence des donateurs, elle ne saurait cependant la remplacer». «Le champ d’action des ONG est limité à certains secteurs, tandis que les projets d’infrastructure et de déminage doivent être pris en charge par le gouvernement», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Économie a relevé qu’une section chargée de la coopération entre le gouvernement et les ONG est en cours d’achèvement au CDR. Il a également indiqué qu’un site Internet pour le développement de la zone méridionale du pays a été mis en place. M. de San, qui a donné lecture d’un message en français et en anglais, a remercié toutes les parties concernées pour la réussite de cette conférence. Cette réussite a déclenché un processus de coordination entre les différents partenaires sur des sujets très spécifiques. Il a également souligné la nécessité de créer au sein de l’Administration libanaise une entité capable d’initier un mécanisme de dialogue entre les ONG, le gouvernement et les donateurs. Quant à M. Verga, il a qualifié de «cruciale», «la participation de la société civile à la réhabilitation des zones libérées». «Beaucoup reste à faire en terme de réalisations concrètes et de résultats visibles, mais nous savons bien que les conditions sont réunies pour réussir», a-t-il dit. Et de souligner : «Reconstruire le Liban-Sud est une tâche difficile que les ONG seules sont incapables de remplir sans le double soutien des pays donateurs et des institutions libanaises». L’eau, clef de la paix Évoquant la situation dans la région, le responsable italien a indiqué qu’au moment où «les Israéliens et les Palestiniens sont engagés dans le processus de paix, nous estimons qu’une chance existe pour les autres négociations bilatérales». «Le Liban n’a que trop souffert de la guerre, aujourd’hui sa population et ses autorités sont animées des mêmes sentiments qui ont permis au pays d’être parmi les plus dynamiques du bassin méditerranéen», a-t-il dit. Rappelons que la conférence des ONG a été tenue à l’initiative de l’Italie, en coopération avec le Pnud et sous le patronage du Premier ministre Sélim Hoss. Le gouvernement libanais était représenté par le CDR. Elle a été inaugurée jeudi, en présence de plusieurs personnalités européennes et italiennes qui se sont déplacées spécialement, à cette fin notamment M. Miguel Angel Moratinos, envoyé spécial de l’Union européenne pour le processus de paix au Proche-Orient, M. Rino Serri, vice-ministre italien des Affaires étrangères, et M. Walter Mazzitti, responsable au sein de l’Europe de la Task Force sur l’eau dans le processus de paix régional. Dans son intervention, M. Mazzitti avait présenté, dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, la coopération sur le plan hydraulique. «L’eau figure parmi nos grandes priorités. Toutes les parties concernées devraient s’engager à apporter les améliorations nécessaires dans ce domaine», a-t-il dit. «L’eau, a-t-il souligné, est la clef de la paix». La conférence des ONG s’articulait sur divers thèmes, notamment le développement économique ; le développement agricole ; l’éducation et la santé ; la réintégration, la réconciliation, les groupes vulnérables et le déminage ; l’urbanisme, l’environnement, l’eau et l’assainissement ; ainsi que l’encadrement institutionnel. Certains projets déjà en cours de réalisation au Liban-Sud ont été proposés durant les réunions d’hier et de jeudi. D’autres projets spécifiques verront prochainement le jour. Aujourd’hui, certaines ONG libanaises accompagneront sur le terrain les représentants des ONG étrangères pour une première découverte de la zone méridionale du pays.
Mettre en place un mécanisme de coordination entre les ONG locales et internationales, le gouvernement et les pays donateurs, réunir les données entre les divers partenaires en utilisant les moyens de communication disponibles, désigner au sein du gouvernement un bureau responsable de la coordination entre les divers acteurs. Ce sont là quelques recommandations formulées à...