Coopération - Arrivée d'une délégation de la Commission européenne Relance des pourparlers sur l'adhésion du Liban au partenariat euro-méditerranéen

Une délégation de la Commission européenne conduite par M. Peter Zangl, directeur pour les relations avec la Méditerranée-Sud et le Moyen-Orient à la direction générale des Relations extérieures de la Commission européenne, est arrivée hier à Beyrouth pour une visite de quatre jours qui sera consacrée essentiellement à l’examen de la situation au Liban-Sud et à la relance des pourparlers engagés entre l’Union européenne et le Liban en vue de la conclusion de l’accord d’association qui doit définir les modalités d’adhésion du Liban au partenariat euro-méditerranéen. Dans la journée d’aujourd’hui, M. Zangl et la délégation qui l’accompagne effectueront une tournée d’inspection au Liban-Sud afin de s’informer sur le terrain des besoins de la population et des projets que l’UE pourrait prendre en charge afin de venir en aide à la population et de contribuer au développement de la région méridionale du pays. Demain, vendredi, et dans la journée de samedi, M. Zangl et les membres de la délégation auront une série d’entretiens avec les hauts responsables du palais Bustros en vue de faire le point des négociations entre l’UE et le Liban au sujet de la conclusion de l’accord d’association bilatérale s’inscrivant dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. Ces discussions libano-européennes auront pour but, principalement, de déterminer les obstacles qui entravent les pourparlers entre les deux parties. Selon une source autorisée du ministère de l’Économie et du Commerce, un calendrier de travail détaillé devrait être mis au point afin de régler les différents problèmes en suspens de manière à accélérer la conclusion de l’accord d’association entre les deux parties. Les réunions entre M. Zangl et les responsables du ministère des Affaires étrangères seront axées, en outre, sur les projets de coopération entre l’UE et le Liban se rapportant au programme Meda 2 (qui constitue l’instrument financier du partenariat euro-méditerranéen). Le bilan de la coopération bilatérale dans le cadre du programme Meda 1 (pour la période s’étendant entre 1996 et l’an 2000) sera, d’autre part, évoqué par les deux parties. Notons que la relance des pourparlers entre l’UE et le Liban sur la conclusion de l’accord d’association intervient alors que le gouvernement libanais a approuvé une série de réformes et de mesures concrètes qui devraient contribuer à lever les obstacles qui entravaient jusque-là la conclusion de l’accord d’association. Parmi ces mesures et réformes adoptées par l’État figurent, notamment, la mise sur rails du projet de la TVA (grâce à une assistance de l’UE), le vote de la loi sur la privatisation, l’approbation par le gouvernement d’un plan pour mettre en application la privatisation et la levée progressive des barrières douanières pour intégrer le Liban dans la prochaine zone de libre-échange euro-méditerranéenne. La source susmentionnée du ministère de l’Économie a mis l’accent à ce propos sur «l’importance stratégique que représente le partenariat euro-méditerranéen pour le Liban sur les plans politique, économique et social».