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Actualités - INTERVIEWS

Ecoles - Le syndicat réclame une meilleure protection sociale Les enseignants sous la menace des licenciements

Le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a affirmé hier que «le nombre d’enseignants licenciés en juin dernier avait dépassé les 3000, la moitié d’entre eux étant cadrés». Dans un entretien accordé à l’agence al-Markazia, M. Saadé est revenu sur la vague de licenciements des enseignants qui s’était produite à la fin de l’année scolaire 1999-2000. «Du fait de ces licenciements, nos confrères ont perdu leur droit aux compensations de la Caisse des indemnités, ou leur accès à la Sécurité sociale», a-t-il déploré. «Certains de ces instituteurs licenciés ne peuvent plus bénéficier de l’enseignement gratuit offert à leurs enfants dans les établissements scolaires où ils exerçaient leur profession, conformément à l’article 16 de la loi 515», a-t-il poursuivi. À la recherche d’une solution à cette situation, M. Saadé a affirmé que le syndicat avait élaboré et présenté un projet de loi garantissant le droit des instituteurs licenciés à continuer à avoir accès normalement à la Caisse des indemnités, à la Sécurité sociale, à l’assurance médicale et à faire profiter leurs enfants gratuitement de l’enseignement aux frais de leurs écoles, tout cela durant une période de deux ans au moins suivant le licenciement. «Nous attendions la fin des élections législatives pour présenter ce projet au gouvernement actuel ou à la prochaine équipe», a-t-il précisé. «La rentrée scolaire sans ces instituteurs licenciés s’annonce très dure. Il est difficile de concevoir que 1 500 enseignants cadrés sont sans emploi et tenus à l’écart des établissements scolaires», a souligné M. Saadé. «Il est vrai que la situation sociale et économique est telle que les parents n’arrivent plus à payer les scolarités. Nous demandons au gouvernement, quel qu’il soit, de trouver une solution à la crise sociale et économique qui se répercute négativement sur les citoyens, et particulièrement sur les instituteurs», a poursuivi le président du syndicat des enseignants. Il a par ailleurs prévenu «qu’aux 3 000 licenciés de l’année dernière pourraient s’ajouter 3 000 autres cette année». «De manière directe ou indirecte, nous sommes en train de détruire progressivement le secteur de l’enseignement», a-t-il insisté. M. Saadé a en outre souhaité que «les écoles trouvent des solutions à leurs problèmes financiers sans recourir au licenciement». «Il est facile pour un directeur d’école d’apposer sa signature au bas d’un document pour régler les problèmes économiques de son école», a-t-il indiqué. Selon lui, la pratique du licenciement ne fait que «créer un problème économique à d’autres familles». Et M. Saadé de réclamer l’amendement de l’article 29 de la loi sur les membres du corps enseignant, parue le 15 juin 1956, qui permet au directeur d’un établissement scolaire de licencier un employé. «C’est une épée de Damoclès qui menace tous les instituteurs, les bons comme les mauvais», a-t-il estimé. Le président du syndicat a également attiré l’attention sur le fait que la commission des lois étudiait depuis huit mois déjà l’amendement de la loi sur les enseignants, composée de 58 articles, «et qu’elle n’était toujours pas arrivée à l’article 29». Il a précisé que «seuls sept articles» avaient été revus jusqu’à présent. M. Saadé a expliqué ce retard par le débat «sur certains points précis» qui oppose le syndicat des enseignants, les conseils pédagogiques et les écoles. Il s’est enfin prononcé en faveur de la formation de nouveaux instituteurs à travers des stages, «pour améliorer le niveau de l’enseignement au Liban».
Le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a affirmé hier que «le nombre d’enseignants licenciés en juin dernier avait dépassé les 3000, la moitié d’entre eux étant cadrés». Dans un entretien accordé à l’agence al-Markazia, M. Saadé est revenu sur la vague de licenciements des enseignants qui s’était produite à la fin de l’année scolaire...