Les partis chrétiens : le boycott a été largement observé

La commission de coordination groupant des représentants du Parti national libéral (PNL), du Courant national libre (CNL) et des Forces libanaises (FL) ont estimé que le boycott des élections législatives auquel elle avait appelé a atteint son but et s’est traduit par une participation très réduite à Beyrouth, dans les régions évacuées du Liban-Sud, à Jezzine, Baabda, Aley et Bécharré. Dans un communiqué publié hier, la commission de coordination a commencé par rappeler les propos du chef du gouvernement qui a décrit les récentes législatives comme étant «les plus sales et les plus féroces de l’histoire du Liban». Le communiqué s’est ensuite attelé à une analyse des élections au niveau du boycott, des ingérences et des résultats. Au niveau du boycott, le communiqué affirme qu’il a porté ses fruits «eu égard à l’abstention pratiquée par nos assises populaires à Beyrouth, dans les zones évacuées ainsi qu’à Jezzine, Baabda, Aley et Bécharré. Quant à la participation élevée dans certaines autres régions, elle n’est due qu’à la multiplicité des candidats, à l’usage de l’argent et aux appels au sectarisme. Tout cela, sans parler des naturalisés qui ont été conduits aux urnes pour voter de manière honteuse, comme n’ont pas manqué de le relever les médias étrangers». Sur le plan des immixtions, le communiqué rappelle que «nous avions affirmé que la plus grande fraude électorale s’est déroulée avant le scrutin, par le biais de la loi électorale, du découpage qu’elle a imposé, des alliances imposées par l’étranger et des listes préfabriquées. Toute cette fraude a évité au pouvoir de recourir à des ingérences à visage découvert dont les observateurs, les électeurs, les candidats, les délégués et surtout la presse n’auraient pas été dupes. Malgré tout, les services sécuritaires n’ont pas manqué de multiplier leurs tournées et leurs tentatives de faire pression sur les électeurs». «En dépit des surprises enregistrées dans certaines circonscriptions, les résultats sont venus confirmer notre mise en garde contre la marginalisation de certaines catégories qui s’obstinent à refuser le fait accompli au profit de ceux qui œuvrent en vue de le perpétuer. En conséquence, il devient inévitable de tirer les conclusions suivantes : • Le manque d’efficacité des grandes circonscriptions au niveau de la réduction de la représentativité du fait des rouleaux compresseurs électoraux et des alliances, ou au niveau de l’argent et du recours au sectarisme. • La nécessité immédiate d’un dialogue national sincère, loin de toute influence étrangère, pour parvenir à la réconciliation et aboutir au retour du général Michel Aoun et à la libération du Dr Samir Geagea. Nous estimons que le chemin le plus court demeure la formation d’un véritable gouvernement d’union nationale», conclut le communiqué.