Hoss : l'argent et le sectarisme, principales causes de la victoire de Hariri

Le Premier ministre Sélim Hoss a répondu hier à certains points soulevés par M. Rafic Hariri lors de sa conférence de presse de mardi, plus spécialement à ceux concernant «la mort économique du Liban» et les dépenses engagées par M. Hariri pour sa campagne électorale. Rappelons que, dans sa conférence de presse, M. Hariri avait critiqué M. Hoss qui, selon lui, aurait déclaré que «le rôle économique du Liban est terminé» et estimé à 2 millions de dollars américains le coût de sa campagne électorale. Dans sa réponse, M. Hoss précise que, «contrairement à ce qu’affirme M. Hariri dans sa conférence de presse, je n’ai jamais dit que le rôle du Liban est terminé, mais que le Liban a perdu sa place de centre des services dans la région durant les 15 années de guerre». «Le Liban a perdu le rôle qui avait assuré sa prospérité avant la guerre, quand il était la banque, l’hôpital, l’université et l’imprimerie des Arabes, a-t-il poursuivi. Dix ans après la fin de la guerre, le Liban n’a pas encore retrouvé cette place. J’ai affirmé que le Liban doit se créer un nouveau rôle dans la région, basé sur la technologie et les sciences contemporaines, sans pour autant se désister de son rôle de centre des services». Au niveau des dépenses engagées par M. Hariri pour sa campagne électorale, M. Hoss a assuré que «le montant avancé par M. Hariri est bien en deçà de la vérité. Le volume des dépenses de M. Hariri était évident tout au long de sa campagne. Tous ceux qui en ont profité peuvent le certifier». «M. Hariri a attribué la victoire de sa liste à plusieurs raisons, dont la mauvaise prestation du gouvernement. Si cela était vrai, comment pourrait-il expliquer la victoire de six ministres ? Quelle relation existe-t-il entre l’échec de M. Tammam Salam et la mauvaise prestation du gouvernement ? Les raisons véritables de la victoire de M. Hariri sont l’argent et le sectarisme», a conclu M. Hoss. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a reçu hier le directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayed, puis MM. Issam Naaman et Karam Karam, respectivement ministres des Postes et Télécommunications et de la Santé. Parmi les visiteurs du Grand Sérail, figuraient également le mohafez de Beyrouth Yaacoub Sarraf et le président du CDR Mahmoud Osman.