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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le Hezbollah en faveur d'une révision de la loi électorale Kassem : la bataille pour la présidence du Conseil n'est pas tranchée

Le Hezbollah se garde bien pour le moment de prendre position par rapport aux échéances consécutives aux élections législatives et notamment à la désignation d’un président du Conseil. «Il est encore prématuré d’aborder cette question. Une période d’un mois et demi nous sépare en effet des consultations parlementaires. D’ici là, nous aurons fixé notre choix», a précisé hier le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, qui a en outre précisé que la représentation de sa formation au sein du prochain gouvernement «dépend de la nature de cette équipe, du programme politique et socio-économique qu’elle propose et de la certitude que nous aurons formée concernant ses capacités et ses éventuelles réalisations». Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier au siège du bureau de presse du parti, cheikh Kassem a commencé par plaider en faveur de l’élaboration d’une nouvelle loi électorale, après avoir exprimé ses regrets de ce que les élections «ont divisé les Libanais à cause des échanges d’accusations de la diffamation qui les ont caractérisées et des moyens employés à mauvais escient». Pour le numéro 2 du Hezbollah, le climat électoral doit «inciter à un examen approfondi de la loi électorale et des effets qu’elle a eus afin de parvenir à un texte plus juste, plus représentatif et qui puisse permettre aux jeunes de 18 ans de prendre part à la consultation électorale». Cheikh Kassem a minimisé l’importance de l’écart de voix obtenues au Liban-Sud entre les candidats d’Amal et du Hezbollah et réaffirmé que l’alliance entre les deux formations «dépasse le cadre électoral et constitue la base d’une nouvelle phase de coopération dans les domaines politique et de développement». À la question de savoir si l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri a pris sur sa liste à Beyrouth II Mohamed Berjaoui en échange d’un appui du bloc du Hezbollah à sa désignation à la tête du gouvernement, il a répondu : «Il n’y a pas eu de troc. La liste de la Dignité n’avait pas nommé un candidat chiite et elle avait décidé deux jours avant les élections d’opter pour Mohamed Berjaoui. Nous nous sommes félicités de cette initiative dans un communiqué, mais il n’y a pas eu de troc. Pour ce qui est de la désignation d’un chef du gouvernement, il est encore prématuré d’aborder ce sujet. Les consultations parlementaires commenceront dans un mois et demi et d’ici là, nous aurons fixé notre choix». Il a ensuite indiqué que la bataille pour la présidence du Conseil «n’a pas été tranchée parce qu’elle n’est pas déterminée par le processus électoral». «Elle est, a-t-il enchaîné, le résultat d’un mécanisme politique et de consultations qui pourraient déboucher sur des résultats différents de tous les pronostics. D’ici à un mois et demi, beaucoup de choses peuvent changer». Cheikh Kassem n’a pas voulu dire si le Hezbollah brigue un portefeuille ministériel, indiquant qu’une telle question dépend «de la nature du gouvernement, de son programme politique et socio-économique et de la certitude que nous aurions formée au sujet de ses capacités et de ses éventuelles réalisations». «C’est en fonction de ces données que nous déciderons si nous voulons ou non faire partie du gouvernement», a-t-il fait remarquer. Cheikh Kassem a ensuite éludé une question se rapportant à la candidature de Moustapha Saad – qui a obtenu le nombre le plus élevé de voix au Liban-Sud – à la présidence du Conseil. «Le nombre élevé de voix est lié à une série de facteurs et de données sur le terrain», s’est-il contenté de dire, avant de se prononcer en faveur d’un «gouvernement politique». «Au cas où il ne compterait pas parmi ses membres des hommes politiques, le gouvernement sera la cible des politiciens, que son action soit bonne ou mauvaise, ce qui le paralysera», a-t-il poursuivi. Interrogé au sujet des résultats des élections à l’échelle nationale, cheikh Kassem a indiqué qu’ils ont été «le fruit de la combinaison d’une série de facteurs : la volonté de changement, les échanges d’accusations, les susceptibilités sectaires, l’argent, la propagande médiatique et le discours politique». Il a insisté sur le fait que le Hezbollah considère que les «moyens financiers et médiatiques employés durant la campagne électorale étaient souvent inopportuns», mais sans vouloir accuser quelqu’un de particulier.
Le Hezbollah se garde bien pour le moment de prendre position par rapport aux échéances consécutives aux élections législatives et notamment à la désignation d’un président du Conseil. «Il est encore prématuré d’aborder cette question. Une période d’un mois et demi nous sépare en effet des consultations parlementaires. D’ici là, nous aurons fixé notre choix», a...