Législatives - L'alliance Amal-Hezbollah préfigure les résultats Liban-Sud et Békaa : duo sans bataille

Après le séisme provoqué par les élections de dimanche dernier, notamment au Mont-Liban, où l’opposition a emporté 22 sièges sur 35, les scrutins du 3 septembre au Liban-Sud et dans la Békaa risquent, en comparaison, de paraître ternes, tant les forces en présence s’apprêtent à se mesurer à armes inégales. Comme en 1996, la situation dans ces deux mohafazats, et plus particulièrement dans les régions chiites, est jugée telle qu’elle commande d’éviter la bataille, principalement entre les deux grands rivaux qui se disputent le contrôle de cette communauté, Amal et le Hezbollah. D’où la formation de listes ratissant large, ne laissant rien au hasard et, du coup, aux opposants exclus du train. Au Sud, où 86 candidats «se disputent» 23 sièges dans une circonscription restée unique, malgré le retrait israélien, le chef du Parlement Nabih Berry doit annoncer sa liste demain, après avoir réglé le problème de la part du Hezbollah. Outre ses députés chiites, le Parti de Dieu lorgne vers l’un des deux sièges maronites de Jezzine, afin selon lui de compenser la «perte» de celui de Baalbeck. Dans la Békaa, divisée en trois circonscriptions, et où 100 candidats s’affrontent pour également 23 sièges, c’est la liste Toufayli, à Baalbeck-Hermel, qui est susceptible d’apporter le plus d’animation. Il s’agira en effet de mesurer l’audience dont dispose, deux ans et demi après, le chef de la «Révolte des affamés».