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Actualités - CHRONOLOGIE

Les chancelleries agréablement surprises

Les diplomates, arabes ou occidentaux, accrédités à Beyrouth, se disent agréablement surpris par le bon déroulement de la première phase des élections libanaises. Ils ont adressé à leurs gouvernements respectifs des rapports similaires, mettant l’accent sur le calme qui a accompagné le scrutin. En relevant que cette quiétude, le sang-froid et l’objectivité de l’électorat contrastent fortement avec les déchaînements, les dérapages verbaux, les faits divers, les menaces, les débordements par médias interposés qui ont marqué auparavant la campagne électorale. Les diplomates étrangers signalent dans leurs comptes-rendus le succès impressionnant des figures de proue de l’opposition, au Liban-Nord comme au Mont-Liban. À leur avis, cette réussite entraîne l’alternative interrogative suivante : ou bien on peut avoir des doutes quant à l’authenticité des accusations d’immixtion lancées contre le pouvoir, qui le jour même des élections est resté bien visiblement à l’écart ; ou bien ces interventions antérieures ont échoué, en provoquant une réaction contraire de la part de l’opinion. Allant plus loin dans les détails, ces diplomates estiment qu’il n’y a globalement pas eu d’achats de voix. Ils y voient un indice dans le fait que l’affluence électorale était réduite aux premières heures, comme si certains électeurs attendaient «un geste» des candidats nantis, qui se seraient abstenus de le faire, le mouvement vers les urnes devenant dès lors plus fort en fin d’après-midi. Les rapports des diplomates insistent sur les percées remarquables enregistrées, dont celle de Pierre Amine Gemayel. Ils ajoutent que l’opération électorale leur a paru parfaitement régulière, preuve en étant le succès de l’opposition. Et ils soulignent que le taux de participation, sans être élevé, a été meilleur qu’en 1996, notamment dans le camp chrétien. Les diplomates étrangers accordent une mention spéciale à M. Walid Joumblatt, pour son discours politique d’ouverture sur les forces politiques chrétiennes auxquelles un vieux conflit l’opposait depuis la guerre domestique. Les ambassadeurs espèrent dès lors que l’opération de retour des déplacés et le rétablissement de la concorde dans la montagne seraient maintenant parachevés. Ils relèvent enfin l’intervention du chef de l’État pour faire cesser les campagnes médiatiques, notamment télévisées, ce qui décrispe la tension. Et rend ce pays mieux apte à recevoir les investisseurs.
Les diplomates, arabes ou occidentaux, accrédités à Beyrouth, se disent agréablement surpris par le bon déroulement de la première phase des élections libanaises. Ils ont adressé à leurs gouvernements respectifs des rapports similaires, mettant l’accent sur le calme qui a accompagné le scrutin. En relevant que cette quiétude, le sang-froid et l’objectivité de...