Environnement Les français du Liban disent non à la vente du Cercle sportif

L’affaire du Cercle sportif français soulève l’indignation des ressortissants français du Liban, comme le souligne une lettre adressée à l’ambassade de France et aux autorités de ce pays par M. Marcel Laugel, délégué des Français de l’étranger (CSFE). Rappelons qu’une campagne est en cours visant à empêcher la vente d’un des derniers espaces verts importants de Beyrouth (7 800 mètres carrés) par le gouvernement français afin qu’une telle cession ne débouche sur la construction d’un complexe immobilier, de sorte que le béton remplacerait une fois de plus cette zone de verdure et de repos qu’est le Cercle sportif français. Voici le texte de la lettre de M. Laugel : «La vente en cours du Cercle sportif français à des promoteurs immobiliers pour des fins lucratives et essentiellement commerciales soulève l’indignation justifiée de nombreux Français du Liban. Ils se sont adressés à moi en tant que délégué des Français de l’étranger. «Je pense, en toute objectivité et avec le souci de défendre la francophonie, qu’il existe des solutions qui peuvent sauvegarder cet espace vert et ce centre francophone. «1- Pourquoi ne pas envisager une négociation avec le Collège Protestant, centre de francophonie de réputation internationale, qui manque de place pour créer de nouvelles classes, et qui se voit obligé de refuser les élèves désireux de suivre un enseignement de qualité en langue française. Ce collège pourrait acquérir cette propriété en accordant une partie du terrain au Cercle sportif suivant un projet déjà admis par les deux parties... «2- Créer une nouvelle association qui laisserait aux Français un droit naturel d’affiliation au Cercle sportif, en instaurant un nouveau système d’acceptation de nouveaux membres avec frais d’affiliation initial se chiffrant entre 5 000 et 8 000 dollars, avec des facilités de financement accordées par la France. Le nouveau Cercle sportif accueillerait ainsi plus de mille familles beyrouthines, un nouveau comité formé de Français et de Libanais pour administrer le club. Ainsi le Trésor français serait compensé, et l’espace vert et francophone préservé. «Au nom de milliers de Français et de Libanais francophones qui ont manifesté leur émoi et leur courroux, je me permets de demander aux autorités françaises d’étudier ces deux possibilités ou d’autres encore qui seraient de loin plus intéressantes pour la France et ses intérêts au Liban, que cette vente à des promoteurs, préjudiciable à l’environnement et à la francophonie du Liban».