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Actualités - OPINION

Langage boomerang obsolète

Cousin, le son d’une scie musicale, instrument rare, c’est un saut à l’élastique à l’envers, de bas en haut. Il part d’un même pas du grave à l’aigu, avec moins de vibrato larmoyant que la mandoline napolitaine, la guitare métallique mextex, le banjo des bayous ou l’ukulélé hawaïen. Pour te projeter, sans angélisme, dans le céleste empire des sens. Toujours côté musique, une scie tout court, c’est une rengaine tant entendue qu’elle en devient obsessionnelle, comme un trouble compulsif, et te lacère le cerveau pire qu’un mal de dents. Côté langage, il suffit souvent d’un rien pour que le bien tourne au mal et inversement, car dans le vice versa ce proverbe pour qui l’enfer est pavé de bonnes intentions. Ésope déjà disait que la langue est la meilleure et la pire des choses. Ainsi le discours politique néoloyaliste, tel qu’en lui-même l’éternité le change, dénature, corrompt et trahit le louable objectif de réforme qu’il prétend servir. D’autant qu’un retour simili-nahjiste aux services des services ne représente pas tout à fait un signe de progrès. La fin justifie les moyens ? Peut-être, mais pas les médiocres. Qui plagient des méthodes archi-révolues. Pour faire bon poids bonne mesure, tu noteras, cousin, que les retournements de veste de certains néophytes opposants n’apportent rien de nouveau non plus. Et quand le bon grain se mélange ainsi à l’ivraie, on ne distingue plus très bien le faux du vrai.
Cousin, le son d’une scie musicale, instrument rare, c’est un saut à l’élastique à l’envers, de bas en haut. Il part d’un même pas du grave à l’aigu, avec moins de vibrato larmoyant que la mandoline napolitaine, la guitare métallique mextex, le banjo des bayous ou l’ukulélé hawaïen. Pour te projeter, sans angélisme, dans le céleste empire des sens. Toujours...