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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Najah Wakim pose trois conditions pour revenir sur sa décision

«Vous entendrez un grand nombre de rumeurs, mais sachez que je ne démordrai pas de ma décision, et je ne plaisante pas.» Ces mots sont ceux de Najah Wakim, interrogé hier par l’agence Markaziya. Le député de Beyrouth ne reviendra donc pas sur la décision qu’il a prise il y a quelques jours de boycotter la prochaine échéance législative. «À moins que la loi électorale ne soit amendée et à moins que le caractère préfabriqué de ces élections, ainsi que l’intervention des services de sécurité ne soient abolis», a précisé le député de Beyrouth. Les conditions qu’il pose à quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures révèlent clairement la destination finale des reproches de M. Wakim, la mise en cause sous-jacente tant des manœuvres électorales que des grands décideurs qui les chapeautent. Et le député de Beyrouth a particulièrement insisté sur le fait que ses activités politiques ne diminueraient pas d’un iota, «et ce, même si je quitte le Parlement : je n’émettrai aucun point de vue, ni de Paris ni du Brésil, je travaillerai ici, sur le terrain». Concernant sa dernière démission du Parlement et qu’il avait fini par retirer, M. Wakim a indiqué que «ce n’était nullement selon le souhait du président Berry», mais qu’il était revenu sur sa décision après que «les trois conditions que j’avais émises ont été remplies». Quant à l’hypothèse de le voir revenir sur sa décision au cas où les élections seraient reportées, il a précisé que le fond du problème n’était pas uniquement le report. «Reporter dans quel but ? Si c’est pour modifier la loi électorale, abolir les vices de fond, assainir la vie politique, c’est une chose, reporter pour reporter en est une autre». Interrogé au sujet de sa visite à Baabda, le député de Beyrouth a rappelé les «liens amicaux» qui l’unissent au président Lahoud. «Je lui ai expliqué les raisons de ma décision et s’il avait fait plus que m’écouter, il aurait dévié de la ligne de neutralité qu’il s’est imposée», a déclaré M. Wakim. Que le président Hoss ait nié la mise à contribution des médias publics, «cela ne fait plus partie de mes préoccupations», a-t-il ajouté. À la question de savoir si ces élections sont une vaste opération de désignation, M. Wakim a répondu que «c’est pire que de la désignation». «J’ai essayé de modifier cette loi électorale, et je n’ai même pas pu trouver dix députés, parce que ceux qui s’y sont opposés ont menti. Et de fil en aiguille, j’ai fini par me rendre compte à quel point tout cela était préfabriqué. Je sais pertinemment que j’aurais été élu, et le problème n’est pas celui d’un Parlement avec ou sans Najah Wakim, c’est de la vie politique libanaise dont il s’agit, elle étouffe. Nous sommes tous convaincus de l’arabité profonde du Liban, de son destin et de sa culture, mais l’“arabisation” de sa politique, cela, je ne peux plus le supporter», a conclu M. Wakim.
«Vous entendrez un grand nombre de rumeurs, mais sachez que je ne démordrai pas de ma décision, et je ne plaisante pas.» Ces mots sont ceux de Najah Wakim, interrogé hier par l’agence Markaziya. Le député de Beyrouth ne reviendra donc pas sur la décision qu’il a prise il y a quelques jours de boycotter la prochaine échéance législative. «À moins que la loi électorale...