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Actualités - CHRONOLOGIE

Célébration Messe à l'intention de la France à Ain Saadé (photo)

L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a demandé à la France d’appuyer le Liban dans son effort pour parvenir à une «démocratie avancée», conformément à sa «vocation originelle». Il l’a fait au cours de la messe traditionnelle de la fête de l’Assomption célébrée dans l’église de la résidence d’été de l’évêque de Beyrouth, à Aïn Saadé, à l’intention de la France. Au cours de l’office, Mgr Matar a prononcé une homélie dans laquelle il a évoqué le mystère de l’Assomption et le dogme de la résurrection de la chair, en affirmant que «le mystère n’est pas une énigme ; c’est quelque chose qu’on n’a pas fini de comprendre». Par la suite, au cours d’un déjeuner donné en l’honneur du personnel de la mission diplomatique française qui assistait à l’office, Mgr Matar a évoqué la communauté de valeurs et de civilisation entre le Liban et la France et a invité ce pays à appuyer le Liban dans l’accomplissement de sa «vocation originelle». «Le Liban, a-t-il dit, ne veut pas seulement recouvrer sa vie démocratique (...) ; il se doit aussi de contribuer à l’essor de la démocratie dans sa région». «Pour atteindre ces buts, a poursuivi l’archevêque maronite de Beyrouth, le Liban doit s’engager dans un débat d’idées loin des combats d’arrière-garde entre des individus et des factions (...). Nous sommes sûrs que le Liban jouit d’un potentiel humain et culturel énorme, capable vraiment de créer les changements qui s’imposent. Il compte aussi sur ses amis pour l’appuyer et le soutenir. La France ne manquera jamais à ce rendez-vous». Évoquant l’échéance électorale, Mgr Matar a indiqué que «certes, cette échéance intérieure ne concerne ni la France, ni son ambassade». «Cependant, a-t-il ajouté, la vie démocratique est interdépendante dans le monde entier, pour autant qu’elle relève d’un climat culturel, de toute une civilisation». Le privilège de servir En réponse à l’allocution de Mgr Matar, le chargé d’affaires français, M. François Senemaud, a déclaré : «Comme vous l’avez rappelé, nous avons tous conscience aujourd’hui, en participant à cette cérémonie, de démontrer notre fidélité à une longue et belle tradition commune (...). Nous avons tous, au sein de cette ambassade, conscience du privilège qui nous est donné de servir dans votre pays. Nous mesurons également la responsabilité qui est la nôtre de développer et de consolider les relations franco-libanaises dans tous le secteurs : politique, économique, culturel et social». «Notre coopération, a poursuivi M. Senemaud, s’est poursuivie au cours de l’année passée dans tous les domaines, que ce soit dans le cadre des relations officielles d’État à État ou dans celui des échanges avec la société civile et en particulier avec le monde associatif. Je ne peux naturellement énumérer ici tous les aspects de cette coopération, mais je voudrais en citer quelques exemples. Vous connaissez les efforts que nous menons dans le domaine scolaire et universitaire en faveur de la diffusion de la francophonie, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Ils constituent naturellement une de nos premières priorités. Nous les avons poursuivis et développés comme, par ailleurs, les programmes que nous avons mis en place dans le secteur du développement économique et de la reconstruction. À cet égard, un nouveau défi nous est lancé avec la libération du Liban-Sud. Nous prendrons naturellement toute notre part. «Nous continuons également de soutenir tous les projets de reconstruction d’une société juste et solidaire et d’un État doté d’institutions stables et indépendantes consolidant l’État de droit et les libertés publiques. C’est dans ce cadre que nous coopérons activement à la création d’un Institut d’administration publique récemment décidée par les autorités libanaises. «Le retrait israélien du Liban-Sud marque bien entendu une étape majeure dans l’évolution de la situation de votre pays comme de la région. Nous espérons tous que les conditions seront bientôt réunies pour que le processus de paix soit maintenant relancé et parvienne à un règlement durable dans le cadre d’une paix globale concernant l’ensemble de la région. La France a toujours plaidé la cause du Liban, dans les périodes heureuses comme dans les moments sombres de son histoire. Soyez assuré qu’elle continuera de le faire et d’apporter tout son soutien à votre pays pour que ce processus parvienne à la pleine indépendance, à la sécurité et à la souveraineté auxquelles il a droit et permette aux Libanais de jouir de la paix dans une région stabilisée dès que possible». Ont pris part à la cérémonie et au déjeuner qui a suivi, outre le personnel diplomatique de l’ambassade de France, les évêques Émile Eid et Khalil Abinader, les députés Pierre Daccache et Nassib Lahoud, l’ancien ministre Michel Eddé, les anciens députés Albert Moukheiber et Riad Aboufadel, le président de la Ligue maronite Harès Chéhab, le président du Conseil central maronite Raymond Rouphaël, Me Antoine Kheir, membre du Conseil constitutionnel, l’ancien bâtonnier Issam Karam, M. Khattar Chebli, membre de la Ligue maronite, et M. Habib Abou Sacre, ancien directeur général des Finances.
L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a demandé à la France d’appuyer le Liban dans son effort pour parvenir à une «démocratie avancée», conformément à sa «vocation originelle». Il l’a fait au cours de la messe traditionnelle de la fête de l’Assomption célébrée dans l’église de la résidence d’été de l’évêque de Beyrouth, à Aïn...