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Actualités - CHRONOLOGIE

Jolo - Arrivée en Libye de la délégation libanaise chargée de ramener Marie Moarbès Nouveau report de la libération des otages

Une délégation libanaise conduite par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi est arrivée hier à Tripoli, en Libye, pour accueillir et ramener au Liban Marie Moarbès, otage depuis 110 jours aux Philippines des rebelles musulmans du groupe d’Abu Sayyaf. Mais la libération de Marie Moarbès, ainsi que celle des autres étrangers retenus par le groupe et qui sont attendus en Libye, a encore une fois été reportée, et n’aura donc pas lieu ce mercredi. Les rebelles du groupe Abu Sayyaf ont annulé la libération prévue pour mercredi des otages qu’ils détiennent sur l’île de Jolo, aux Philippines, en raison «d’un contretemps mineur», a déclaré hier un des principaux collaborateurs du négociateur gouvernemental philippin Roberto Aventajado. M. Aventajado avait déclaré dans la matinée que les rebelles pourraient relâcher les otages cette semaine et même dès mercredi. «Il n’y aura pas de libération demain», a déclaré à la presse ce collaborateur sans préciser en quoi consistait le «contretemps mineur qui doit être d’abord réglé». M. Aventajado se rendra néanmoins mercredi au camp des rebelles pour tenter de régler ce point de détail, a ajouté son collaborateur qui a requis l’anonymat. Les otages pourraient être relâchés jeudi si les discussions de M. Aventajado avec les rebelles d’Abu Sayyaf aboutissent, a-t-il dit. Outre Marie Moarbès, le groupe rebelle Abu Sayyaf retient depuis près de quatre mois trois Malaisiens, deux Français, deux Allemands, deux Sud-Africains, deux Finlandais ainsi que des Philippins. Les rebelles détiennent aussi trois journalistes français de la chaîne de télévision France 2, pris à leur tour en otages le 9 juillet. Les espoirs d’une libération des otages avaient été ravivés ces dernières vingt-quatre heures par l’intervention de Tripoli. Un avion libyen était arrivé lundi soir à Manille où il serait en attente de se poser à Jolo pour récupérer les otages avant des les conduire à Tripoli. La Malaisie a également demandé l’autorisation de poser un avion sur l’aéroport de Zamboanga à quelque 150 km de Jolo pour récupérer ses trois ressortissants. Rien n’a filtré sur le paiement éventuel d’une rançon pour assurer la libération des otages. Une fondation dirigée par l’un des fils du leader libyen Mouammar Kadhafi aurait offert 25 millions de dollars pour leur libération, mais cette information a été démentie par un émissaire libyen à Jolo, l’ex-ambassadeur de Tripoli à Manille, Rajab Azzarouk. L’attente a commencé à Tripoli À Tripoli, où l’avion de la délégation officielle libanaise est arrivé hier, l’attente a commencé. Outre M. Traboulsi, la délégation comprend des hauts fonctionnaires, des journalistes et la mère de Marie Moarbès, Sarouat Moarbès. M. Traboulsi a remercié «la Libye (le dirigeant libyen) Mouammar Kadhafi et son fils Seif al-Islam de leurs efforts pour assurer le retour des otages sains et saufs à leurs familles», dans des déclarations à la presse, à son arrivée. M. Traboulsi a par ailleurs transmis «le salut des Libanais, de leur président (Émile Lahoud) et du Premier ministre (Sélim Hoss)» au colonel Kadhafi. «Nous sommes heureux d’être venus en Libye», a-t-il affirmé. La délégation libanaise avait embarqué à l’AIB à bord d’un jet privé, un Boeing 720 appartenant à la compagnie libanaise JR et affrété par l’ambassade libyenne à Beyrouth. Le ministre a déclaré à la presse avant son départ que l’avion libyen chargé de ramener en Libye une partie des otages avait déjà atterri à l’île de Jolo. Mais l’arrivée de l’avion libyen à Jolo n’a pas été confirmée de source philippine. Un avion libyen est bien arrivé lundi à Manille mais se trouvait toujours à l’aéroport de la capitale en début de matinée, selon la tour de contrôle. Le départ de la délégation libanaise était prévu initialement le 12 août, la libération ayant été présentée à Beyrouth comme imminente dès le 11 août, mais le vol a été annulé à la dernière minute en raison d’un contre-ordre venu de Libye. Une source libyenne versée dans le dossier avait alors indiqué que ce voyage n’aurait pas lieu avant mardi. S’exprimant avant l’annonce du nouveau contretemps, Mme Sarouat Moarbès s’est dite hier persuadée de la prochaine libération de sa fille et de pouvoir la serrer dans ses bras aujourd’hui en Libye. Mme Moarbès a précisé que son époux, l’avocat Antoine Moarbès, qui se trouve aux Philippines depuis la prise d’otages, accompagnera sa fille dans le voyage de retour. «Je suis très émue. Marie va être libérée aujourd’hui le 15 août, qui est la fête de la Vierge, et nous allons comme chaque année célébrer sa fête au Liban, même avec un jour de retard», a indiqué Mme Moarbès. Outre les Libanais, le ministre sud-africain des Eaux et Forêts Ronnie Kasrils est lui aussi arrivé hier à Tripoli pour accueillir les deux otages sud-africains du groupe Abu Sayyaf. De son côté, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, a déclaré qu’il se rendra à Tripoli si les deux otages finlandais sont transférés en Libye après leur libération.
Une délégation libanaise conduite par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi est arrivée hier à Tripoli, en Libye, pour accueillir et ramener au Liban Marie Moarbès, otage depuis 110 jours aux Philippines des rebelles musulmans du groupe d’Abu Sayyaf. Mais la libération de Marie Moarbès, ainsi que celle des autres étrangers retenus par le...