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Actualités - CHRONOLOGIE

Mise en garde contre une tension entre le Liban et l'Onu

Pour les autorités libanaises, la présence de 25 Ghanéens et de 25 Irlandais à Yaroun et Manara ne constitue même pas une amorce de déploiement de la Finul au Liban-Sud. Selon certains responsables, il s’agirait plutôt d’une simple opération d’inspection des empiétements israéliens au niveau de ces deux localités. Du reste, comment les Casques bleus pourraient-ils se déployer dans les régions évacuées par Israël alors que Beyrouth n’a pas encore donné son aval ? On rappelle à ce propos que le 19 juin dernier, les présidents Émile Lahoud et Sélim Hoss étaient convenus avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan qu’un déploiement de la Finul ne saurait être envisagé avant l’élimination de toutes les violations israéliennes à la frontière. Combien de fois M. Roed-Larsen a-t-il donc proclamé la fin des empiétements alors que sur le terrain beaucoup restait encore à faire ? Qui l’en informait ? Ne se hâtait-il pas un peu trop vite à annoncer l’élimination des violations israéliennes après avoir reçu des assurances de l’État hébreu dans ce sens ? Selon des sources bien informées, cette confusion est notamment due au fait que pour Kofi Annan, la seule façon d’empêcher Tel-Aviv de récidiver est justement de déployer les Casques bleus le long de la frontière en vue de surveiller d’éventuels empiétements. M. Annan en serait immédiatement informé le cas échéant, et il alerterait à son tour le Conseil de sécurité qui se chargerait de traiter le problème. C’est ce qui expliquerait le déploiement d’une cinquantaine de Casques bleus à Yaroun et Manara. Les mêmes sources estiment ainsi qu’une telle démarche ne devrait surtout pas aboutir à un climat de tension entre le Liban et l’Onu. En effet, c’est là sans doute l’objectif d’Israël qui, par ses violations, cherche à semer la discorde entre les deux parties. Tel-Aviv aura prouvé de ce fait que le Liban est à l’origine des obstacles mis sur la voie de l’application de la résolution 425 dans sa deuxième phase. Quoi qu’il en soit, le déploiement des Casques bleus hier dans les localités de Yaroun et Manara n’a pas été accompagné d’un déploiement simultané de la force libanaise mixte, comme l’avait prévu jeudi M. Roed-Larsen, à sa sortie du Sérail, constatent ces sources. Le suspense demeure donc et on ignore toujours si cette force sera malgré tout envoyée au Sud une fois achevé le déploiement des Casques bleus.
Pour les autorités libanaises, la présence de 25 Ghanéens et de 25 Irlandais à Yaroun et Manara ne constitue même pas une amorce de déploiement de la Finul au Liban-Sud. Selon certains responsables, il s’agirait plutôt d’une simple opération d’inspection des empiétements israéliens au niveau de ces deux localités. Du reste, comment les Casques bleus pourraient-ils se...