Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Une ONG accuse le Hezbollah d'arrestations arbitraires

Une ONG, Nouveaux droits de l’homme – international, a rendu public hier son rapport sur la «situation au Liban-Sud». Dans ce rapport, l’ONG précise que, «depuis notre mise en alerte, le 23 mai 2000, et les documents que nous avons obtenus depuis, nous avons observé de très près les développements et le procès des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) auprès du tribunal militaire. Nous sommes parvenus aux conclusions suivantes : Au niveau des régions évacuées : l Les miliciens du Hezbollah poursuivent l’arrestation arbitraire d’ex-miliciens présumés de l’ALS. Ces personnes sont détenues dans des centres spéciaux avant d’être remises aux autorités libanaises. Plusieurs familles ont signalé que leurs fils n’ont pas été remis aux autorités libanaises et sont toujours probablement détenus par le Hezbollah. l Ces violations et le climat de provocation qui règne dans la région sont le résultat d’un vide sécuritaire causé par le refus officiel persistant d’y déployer des forces gouvernementales. Nous craignons que ce vide sécuritaire n’aboutisse à davantage de problèmes entre les habitants, surtout après le retour de quelques ex-miliciens de l’ALS accompagnés de leurs familles. B. Au niveau de la détention préventive et des interrogatoires : l Les centres de détention préventive connus sont : Yarzé (ministère de la Défense), Ablah (Békaa), Kfarchima (police militaire), Sin el-Fil (police militaire) et Auberly (Kesrouan). La situation est en général mauvaise dans ces centres. Les visites sont en principe autorisées, mais en fait interdites. Une épidémie de grippe a été signalée au centre Auberly, sans aucune perte en vies humaines, toutefois. De nombreux cas de tortures nous ont été signalés, dans certains de ces centres, par des sources dignes de foi. l À l’issue de cette détention préventive, les détenus sont transférés à la prison de Roumieh où ils attendent la date de leur comparution devant le tribunal militaire. Aucun cas de torture n’a été signalé dans cette prison où les visites sont autorisées. Néanmoins, les conditions générales de détention y sont médiocres. C. Au niveau du procès devant le tribunal militaire : l Les procédures sommaires constituent un obstacle majeur à un procès équitable. La cour (une seule salle – quatre juges) examine en moyenne 80 à 100 dossiers par jour et rend les verdicts en cours de soirée. En même temps, la cour examine les cas de routine. l La cour refuse systématiquement d’entendre des témoins et essaie de retarder leur audience avant de l’annuler par manque de temps. l Le plus long plaidoyer de défense n’a duré que sept à huit minutes. Des avocats stagiaires, qui ne demandent que la clémence en faveur de leurs représentés sans exposer de réels arguments, défendent la majorité des cas. Les avocats ne reçoivent les dossiers de leurs clients qu’un jour avant l’audience. l De nombreux ex-miliciens de l’ALS ont été libérés parce que le Hezbollah avait prétendu qu’il s’agissait d’agents doubles et devraient donc bénéficier d’une amnistie spéciale. Ces personnes sont choisies au hasard et sans aucune règle légale. D. Développements positifs : l À la prison de Roumieh, les jours de visite sont actuellement de lundi à jeudi. Auparavant, les visites n’étaient permises que les mardis et jeudis. l Un nouveau bâtiment a été consacré à accueillir les détenus à la prison de Roumieh, évitant ainsi la surpopulation carcérale».
Une ONG, Nouveaux droits de l’homme – international, a rendu public hier son rapport sur la «situation au Liban-Sud». Dans ce rapport, l’ONG précise que, «depuis notre mise en alerte, le 23 mai 2000, et les documents que nous avons obtenus depuis, nous avons observé de très près les développements et le procès des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) auprès du...