Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

La tombola des croûtons

Bon, nous y voilà. Les gueules de raies recommencent à fleurir sur les poteaux électriques et les panneaux publicitaires, remplaçant les articles en solde par des tronches au rabais. Mais qu’est-ce qu’on a pu faire encore pour mériter de subir tous les quatre ans ce vernissage de croûtons, dont les photomatons-torchons reviennent torcher les torchis des immeubles. Têtes sympas, têtes de Turcs ou têtes à claques, ils ont la naïveté de croire qu’ils ont des chances égales. Se voient déjà, bedonnants au gros cigare, en train de se mouvoir parmi la canaille aux petits mégots. En attendant la tombola du mois prochain, rien ne nous est épargné : ni les dents garnies de chicots, ni cette lasagne de poils nasaux immortalisés sur des excroissances monstrueuses de photos-passeport. Encore moins ces faciès au sourire niais, promettant le beurre et l’argent du beurre à d’autres niais qui y croient encore. Mais le plus cocasse reste le cul-curriculum de certains. Te collent de «l’avocat» et de «l’ingénieur», comme s’ils n’en revenaient pas de savoir lire et écrire. Manquerait plus qu’ils ajoutent à l’affichette leur numéro de téléphone et les heures d’ouverture de leurs cabinets pour ramasser des clients. Et je ne te parle pas du label «doctor», que le monde arabe assaisonne à toutes les mayonnaises, comme pour flatter l’orgueil de l’analphabète qui, le plus souvent, ne connaît de la médecine que la cirrhose du foie et le lavement baryté. Allez, faudra bien du courage pour élire tout ça. Et se farcir pendant quatre autres années une brochette de 128 planqués, qui n’auront même pas la permission de faire tomber un gouvernement.
Bon, nous y voilà. Les gueules de raies recommencent à fleurir sur les poteaux électriques et les panneaux publicitaires, remplaçant les articles en solde par des tronches au rabais. Mais qu’est-ce qu’on a pu faire encore pour mériter de subir tous les quatre ans ce vernissage de croûtons, dont les photomatons-torchons reviennent torcher les torchis des immeubles. Têtes...