Ahdab critique la gestion du réseau

Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Misbah Ahdab, député du Liban-Nord, s’est demandé si «ce qui se passe actuellement à l’EDL constitue le premier pas vers la privatisation de cet office autonome qu’on veut ruiner pour pouvoir le vendre au prix le plus bas». Le parlementaire a vivement reproché au ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleiman Traboulsi, de «dérouter la population avec des énigmes» sur l’état du réseau électrique et des pannes consécutives, en notant que la politique d’austérité pratiquée par le ministre a débouché sur une «diminution des réserves de fuel et sur l’absence de tout contrat pour l’entretien des stations de production électriques et pour la réfection des sous-stations de transformation». Il a souligné dans ce cadre que la sous-station de Deir Ammar, bombardée par les Israéliens, n’a toujours pas été réhabilitée «On n’a même pas l’intention d’entreprendre les travaux de réparation puisqu’on a déjà licencié 85 employés. On veut anéantir cette station dont la construction a coûté 400 millions de dollars parce que le gouvernement veut économiser les frais des travaux de réparation, à savoir 30 millions de dollars», a ajouté M. Ahdab. Il s’est étonné de ce que M. Traboulsi ait annoncé «il y a deux jours qu’il compte brancher la sous-station au réseau (électrique) sans protection aucune, ce qui risque de la brûler et de la mettre définitivement hors d’état de fonctionnement». «Ce comportement serait-il le premier pas sur la voie de la privatisation de l’EDL ?», a-t-il répété.