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Actualités - CHRONOLOGIE

Annan s'est assuré du soutien de l'Iran

Les entretiens que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a eus hier avec les dirigeants iraniens à Téhéran, dans le cadre de sa tournée régionale, lui ont permis de s’assurer du soutien de l’Iran pour la paix au Liban. À l’occasion de cette courte visite de M. Annan dans la capitale iranienne (première étape de son périple moyen-oriental), le guide de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a laissé entrevoir une évolution de la politique iranienne au Proche-Orient, évoquant une possible «solution», dans laquelle les droits des Palestiniens seraient «entièrement» respectés. Jusqu’ici, Téhéran, qui refuse de reconnaître Israël et s’oppose au processus de paix, préconisait exclusivement la lutte, y compris armée, contre Israël. À propos du Liban, M. Khamenei s’est félicité du rôle de l’Onu et de M. Annan lui-même lors du retrait israélien, mais a assuré que ce retrait n’était pas «fini». Tout au long de ses entretiens à Téhéran, M. Annan a montré sa confiance, malgré l’opposition de Beyrouth à reconnaître jusqu’ici que la résolution 425 est entièrement appliquée. La certification du retrait israélien «est une question qui sera réglée maintenant que les Israéliens se sont retirés du Liban», a déclaré M. Annan aux journalistes à l’issue de son entretien avec le président iranien Mohammad Khatami. «Nous sommes dans la bonne voie et il n’y a pas de problème entre l’Onu et le Liban», a affirmé le secrétaire général de l’Onu. «Tout empiétement des Israéliens (au Liban-Sud) sera une violation qui sera rapportée au Conseil de sécurité, et la communauté internationale réagira», a ajouté M. Annan, qui a rappelé la nécessité d’appliquer également les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité qui concerne le retrait israélien des territoires syriens et palestiniens. De son côté, le chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharazi, a rassuré M. Annan en insistant sur le rôle de l’Onu. «C’est au Liban de répondre à la question de savoir si Israël s’est retiré totalement ou non du Liban», a dit M. Kharazi, mais «si la question demeure, elle doit être discutée entre l’Onu et le gouvernement libanais et je suis sûr qu’elle sera résolue». Un haut responsable de l’Onu, qui a requis l’anonymat, a en outre indiqué que tant MM. Khatami que Kharazi avaient insisté sur le fait que le Hezbollah «s’était transformé d’un mouvement de résistance en un mouvement politique, qui a un comportement très responsable». Les deux dirigeants ont en outre souligné que ce mouvement «n’était pas dirigé» par l’Iran. MM. Annan et Kharazi ont également évoqué la situation en Syrie après la disparition du président Hafez el-Assad, et ont tous deux «exprimé leur confiance», en la capacité de son fils, Bachar, de «consolider sa position», a indiqué le responsable de l’Onu. Plusieurs autres sujets ont été évoqués entre M. Annan, dont c’était la deuxième visite en Iran en trois ans, et les dirigeants iraniens, notamment la paix en Afghanistan et la sécheresse qui touche l’Iran, et pour laquelle, pour la première fois, ce pays s’est dit prêt à accepter une aide internationale, via l’Onu.
Les entretiens que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a eus hier avec les dirigeants iraniens à Téhéran, dans le cadre de sa tournée régionale, lui ont permis de s’assurer du soutien de l’Iran pour la paix au Liban. À l’occasion de cette courte visite de M. Annan dans la capitale iranienne (première étape de son périple moyen-oriental), le guide de la...