Europe Trois sages pour surveiller l'Autriche

Le président de la cour européenne des droits de l’homme a accepté hier la mission de l’Union européenne de nommer trois «sages» pour examiner la situation des droits de l’homme en Autriche, selon un communiqué de la cour. Le président Luzius Wildhaber (Suisse) a répondu à une lettre du Premier ministre portugais, Antonio Guterres, reçue le même jour. Le mandat des trois experts est de rédiger un rapport «sur certains aspects de la situation actuelle en Autriche, concernant notamment le respect par le gouvernement autrichien des valeurs communes de l’Europe et l’évolution de la nature politique du FPOe», le parti d’extrême droite qui fait partie de la coalition gouvernementale de ce pays. Dans la lettre de M. Guterres, le président en exercice de l’UE précise que les valeurs communes de l’Europe, qui doivent être examinées par les experts, sont notamment le droit des minorités, des réfugiés et des immigrants. «Sur la base des conclusions de ce rapport, les Quinze réexamineront leurs relations bilatérales avec le gouvernement autrichien», conclut M. Guterres. Le Cabinet du Premier ministre portugais a annoncé quasi simultanément de Lisbonne que les 14 partenaires de l’Autriche maintiennent les sanctions bilatérales et vont demander à la cour européenne de Strasbourg un rapport indépendant, avant d’envisager de lever les sanctions.