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Actualités - CHRONOLOGIE

Incendies - Pour la première fois dans la région, des hélicoptères participent à la lutte contre le sinistre Pyromanes en liberté dans le Akkar ? (photos)

Pour la deuxième fois en moins de deux semaines, un incendie s’est déclaré dans la forêt de pins et de chênes de Aïn Yaacoub, dans le caza du Akkar, et ce court laps de temps entre les deux sinistres a fortement alimenté l’ensemble des soupçons quant à la nature criminelle de ces feux. La participation active des agents de la Défense civile de Halba et Tripoli, d’une unité de l’armée libanaise, ainsi que des riverains accourus en nombre a été nécessaire pour arriver à circonscrire le sinistre. Selon notre correspondant Michel Hallak, c’est la première fois, au Akkar, que deux hélicoptères de l’armée interviennent d’une façon décisive pour parachever l’extinction des feux. Les voitures des sapeurs-pompiers, les véhicules de l’armée et de la Défense civile ne réussissant pas à atteindre la forêt en profondeur, là où les feux étaient particulièrement tenaces, il a fallu utiliser des tracteurs appartenant aux municipalités de Bezbina et de Akkar-Atika qui ont dû creuser des routes à l’intérieur de la forêt pour faciliter le déplacement. De grands espaces d’arbres sauvages, et notamment des pins sylvestres et des chênes, ont subi l’assaut des flammes en de nombreux endroits de la forêt, les feux ayant commencé sur la colline de Korna pour se propager ensuite à l’ensemble des collines avoisinantes, le tout s’étendant sur une surface totale de 300 000 mètres carrés. Des milliers de pins, d’arbrisseaux de genêt et autres plantes rares caractérisant cette forêt ont été endommagés. Face à l’impossibilité des secours de réduire l’incendie, le juge Mohammed Derbas et le mohafez du Liban-Nord, Nassif Kalouche, ont alors entrepris une série de contacts avec les responsables concernés pour obtenir augmentation de l’assistance afin d’éviter que le sinistre ne se propage aux maisons limitrophes ou à d’autres secteurs de la forêt. Et c’est à la suite de ces appels que les deux hélicoptères de l’armée de l’air, gonflées d’eau, ont décollé de la base militaire de Beyrouth. L’eau a été pompée à partir du lac de Kawachra, distant d’une vingtaine de kilomètres des lieux du sinistre, les appareils déversant à plusieurs reprises le contenu de leurs citernes sur les foyers qui résistaient. Le feu a été contenu vers midi, les hélicoptères ayant, par précaution, été gardés à l’aéroport de Qleïate, pendant que la centaine d’hommes de l’armée et de la Défense civile poursuivaient leurs efforts, traitant même les arbres rescapés biologiquement contre les chenilles processionnaires, dont les ravages peuvent être considérables. La gendarmerie du Akkar a en outre ouvert une enquête au sujet de ces incendies répétés, et les gardes-chasse, en charge de la sécurité de la forêt, seront interrogés. Les enquêteurs suivent avec attention ce dossier afin de déterminer les origines des sinistres, l’hypothèse d’actes criminels étant de plus en plus retenue. De son côté, le président de la municipalité de Aïn Yaacoub a déploré l’étendue des dégâts, espérant que les autorités concernées prendront les mesures adéquates afin de prévenir tout nouveau drame, notamment à l’approche de la saison des grandes chaleurs. Il a ainsi demandé l’établissement de centres de la Défense civile près des bois, pourvus des équipements adéquats, afin que les interventions puissent se faire le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.
Pour la deuxième fois en moins de deux semaines, un incendie s’est déclaré dans la forêt de pins et de chênes de Aïn Yaacoub, dans le caza du Akkar, et ce court laps de temps entre les deux sinistres a fortement alimenté l’ensemble des soupçons quant à la nature criminelle de ces feux. La participation active des agents de la Défense civile de Halba et Tripoli, d’une...