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Actualités - CHRONOLOGIE

Zone frontalière - Cinquante soldats ukrainiens sont arrivés au Liban La Finul se renforce, mais les empiètements d'Israël restent à régler (photo)

Le Liban s’est félicité hier de la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de reconnaître qu’Israël continue de violer ses frontières tandis que 50 Casques bleus ukrainiens, premiers renforts de la Finul après le retrait israélien du Liban-Sud, débarquaient à Beyrouth. Le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est dit «satisfait» du vote du Conseil de sécurité qui a demandé lundi à Israël de mettre un terme à cinq empiètements constatés par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sur la ligne de retrait fixée par l’Onu. Pour M. Lahoud, cela «constitue une reconnaissance internationale de la non-application à la lettre par Israël de la résolution 425». M. Lahoud, qui a insisté sur «la détermination du Liban à collaborer entièrement avec l’Onu», a souhaité que les efforts des Nations unies «aboutissent à contraindre Israël à se retirer rapidement jusqu’à la frontière internationalement reconnue». Le chef du gouvernement Sélim Hoss, interrogé sur la décision du Conseil de sécurité, a indiqué de son côté que «le travail de vérification se poursuit». Dans son rapport au Conseil de sécurité, la Finul a rejeté une sixième violation supposée. Hier, elle procédait côté israélien à la vérification d’un septième cas potentiel de violation, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Finul, Timor Goksel. Les Israéliens «continuent de dire qu’ils vérifient les plaintes de la Finul au sujet des violations», mais «nous avons des difficultés à les voir corrigées sur le terrain», a indiqué M. Goksel. 14 violations, selon Beyrouth Selon des sources libanaises, le Liban a relevé 14 violations israéliennes, dont dix de la ligne de retrait fixée par l’Onu. Mais les Nations unies n’en ont pris que sept en considération, ne reconnaissant en fin de compte que cinq. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan avait certifié le 16 juin que les troupes israéliennes s’étaient totalement retirées le 24 mai du Liban-Sud après 22 ans d’occupation. Beyrouth avait contesté cette affirmation, invitant l’Onu à entreprendre de nouvelles vérifications. Lors de sa tournée la semaine dernière au Proche-Orient, M. Annan avait dû faire une distinction entre le retrait et les violations consécutives à celui-ci, imputées à Israël. Des spécialistes du déminage Hier, vers midi, 50 des 650 Casques bleus ukrainiens prévus en renfort – des soldats du génie spécialisés dans le déminage – sont arrivés à Beyrouth par avion. Ils devaient prendre immédiatement la route pour Qana (Liban-Sud), pour s’installer dans la zone contrôlée par le bataillon fidjien de la FIinul, à la lisière nord-ouest de l’ex-zone occupée par Israël, a précisé M. Goksel. Le reste des effectifs ukrainiens devrait arriver au Liban par mer, en juillet, avec les équipements leur permettant de traiter les quelque 130 000 mines éparpillées sur 900 km2. Une quarantaine de soldats suédois, dont une unité de déminage, doivent pour leur part arriver le 3 juillet. Le 19 juin, M. Annan, en visite au quartier général de la Finul, à Naqoura, avait annoncé un renfort d’un millier de Casques bleus dès juillet, venus de pays actuellement contributeurs ainsi que de Suède et d’Ukraine. Les neuf contingents actuels de la Finul, forte de 4 500 soldats, viennent de Finlande, France, Ghana, Inde, Irlande, Italie, Népal, Pologne et Fidji. Le mandat de la Finul, conformément aux résolutions 425 et 426 (1978), est de se déployer jusqu’à la frontière, pour aider le Liban à restaurer la sécurité ainsi que sa souveraineté dans la partie sud du pays, évacuée par les troupes israéliennes le 24 mai. Le Liban avait prévenu le jour même M. Annan que tant qu’il y aurait des «empiètements» israéliens, il s’opposerait à «tout changement au déploiement actuel de la Finul dans les régions libérées». En dehors du QG à Naqoura et du bataillon indien, à l’est du dispositif, le gros des Casques bleus est déployé hors des régions anciennement occupées. M. Goksel a déclaré à l’AFP qu’il n’«anticipait aucune controverse». Les soldats ukrainiens «ne vont pas prendre en charge un secteur. C’est une unité technique, qui servira dans tout le Liban-Sud l’ensemble de la population de même que la Finul, par des travaux de déminage et d’ingénierie», a-t-il assuré.
Le Liban s’est félicité hier de la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de reconnaître qu’Israël continue de violer ses frontières tandis que 50 Casques bleus ukrainiens, premiers renforts de la Finul après le retrait israélien du Liban-Sud, débarquaient à Beyrouth. Le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est dit «satisfait» du...