Le travail de vérification du retrait se poursuivra aujourd'hui

Le travail de vérification du retrait israélien du Liban-Sud au-delà de la ligne fixée par l’Onu doit se poursuivre ce matin, a-t-on appris samedi auprès de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le travail, qui avait commencé jeudi avant d’être interrompu le lendemain côté libanais, avait repris hier matin après le règlement de questions techniques soulevées par Beyrouth. Le porte-parole de la Finul Timor Goksel a indiqué qu’un expert cartographe des Nations unies, dont il n’a pas révélé le nom, était arrivé tôt le matin à Naqoura, quartier général de la Finul, pour se joindre aux équipes de l’Onu et du Liban. Un membre de l’équipe libanaise a affirmé à l’AFP sous couvert de l’anonymat que «l’Onu a répondu positivement» aux questions techniques soulevées par le Liban. Les experts de la Finul, accompagnés de l’équipe libanaise, composée de six personnes – quatre officiers de l’armée et deux cartographes –, ont pouruivi leur travail jusqu’à la tombée de la nuit, a-t-on ajouté. Les équipes étaient parvenues à la hauteur de Rmeich, à près de 70 km du littoral, soit un peu plus de la moitié de la ligne de retrait qui fait près de 120 km. Elles étaient montées le matin à bord de huit véhicules et commencé le travail à partir d’une colline au sud de Naqoura, surplombant la région de Nahariya, en Israël, où elles ont effectué des relevés topographiques et scruté le paysage à la jumelle. La confirmation par l’Onu du retrait israélien achevé le 24 mai est un préalable indispensable au déploiement de la Finul dans l’ex-zone occupée par Israël pour aider le Liban à y restaurer sa souveraineté. Un membre de l’équipe libanaise a affirmé à l’AFP que le Liban n’était pas «pressé». «Nous voulons nous assurer qu’aucun pouce du territoire libanais ne sera cédé», a-t-il ajouté. Vendredi, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan avait pour sa part demandé à la Finul d’accélérer le travail de vérification du retrait, afin que l’opération soit terminée «si possible dans les vingt-quatre heures», a rapporté le porte-parole de l’Onu Fred Eckhart. Ce travail est du seul ressort des Nations unies, «mais la tâche va requérir l’entière coopération des parties», a ajouté M. Eckhart. Le porte-parole a souligné qu’il était impossible encore de faire un pronostic sur la date de la présentation au Conseil de sécurité du résultat de ces travaux de vérification. Mais le souhait le plus cher du secrétaire général est que «le processus soit complété dès que possible», a-t-il dit.