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Actualités - REPORTAGES

Initiative - Première société de services à s'implanter au Sud LibanPost inaugure un bureau à Marjeyoun (photo)

Une lettre pour relier la zone libérée au monde, maintenant qu’elle fait de nouveau partie du reste du pays. LibanPost a parfaitement saisi la portée du symbole. La société a donc décidé d’ouvrir un bureau à Marjeyoun, en dépit des multiples obstacles, dus d’une part à l’état des services publics dans la région et d’autre part à la lenteur de la bureaucratie. Quinze jours après la libération et alors que l’État commence à peine à se réinstaller dans la région, LibanPost a réussi à ouvrir un bureau à Marjeyoun, dans les locaux de l’ancienne poste publique. Le PDG de la société, M. Nassib Husseini, ainsi que le directeur général, le Canadien M. François Dépelteau et le directeur des opérations M. Zouheir Chebel se sont rendus sur place pour officialiser l’ouverture en présence du chargé d’affaires de l’ambassade du Canada, M. Ernest Loignon et naturellement du caïmacam de Marjeyoun, M. Semaan Semaan et de nombreux fonctionnaires. La cérémonie qui s’est déroulée dans des locaux rouverts à la hâte avait quelque chose de surréaliste, dans cette bourgade, la capitale du caza, qui panse encore ses multiples plaies. C’est d’ailleurs la première initiative du genre dans toute la région et LibanPost a sciemment choisi d’être la première société à s’implanter sur place, en un témoignage de solidarité. De grands projets pour le Sud L’idée, au départ, était simple. Dans une région longtemps coupée de son prolongement naturel et qui, aujourd’hui retrouve son identité, le besoin de communiquer avec le reste du monde est évident et pour cela, rien ne vaut une lettre, livrée par un facteur à domicile, humanisant le contact et rétablissant les ponts entre les humains. LibanPost, qui possède déjà 44 bureaux corporatifs (antennes régionales) sur l’ensemble du territoire et 30 agences postales (des antennes auxiliaires dans les petits groupes de localités) ambitionne d’agrandir son réseau. La société espère ouvrir bientôt des bureaux corporatifs dans tous les chefs-lieux du Sud, notamment à Bint-Jbeil et Hasbaya. Mais les locaux étant détruits dans ces bourgades, elle a dû commencer pour le moment par Marjeyoun. D’ailleurs, dans une courte allocution prononcée au moment de l’ouverture du bureau, M. el-Husseini a précisé que la société qui a un contrat de 12 ans pour gérer la poste libanaise a un grand projet pour offrir au Liban le maximum de services postaux dans un minimum de temps et le Sud fait partie de ses plans. De son côté, le chargé d’affaires canadien M. Loignon a rappelé l’intérêt que son pays porte au Liban et sa détermination à l’aider dans la mesure de ses moyens. Il a aussi exprimé sa joie de se retrouver dans cette région et de participer à ces moments. Désormais, les habitants de Marjeyoun, qui ont un important taux d’émigration, pourront donc envoyer leurs lettres aux quatre coins du globe et recevoir leur courrier à domicile. D’ailleurs, dans cette bourgade où le sérail est encore à moitié ouvert, la population n’en croyait pas ses yeux. Pour eux, ce n’est pas seulement une question pratique, c’est surtout le début du retour à la normale et le rendez-vous avec les services publics ou privés. La cérémonie achevée, la délégation de LibanPost et le chargé d’affaires ne pouvait repartir vers Beyrouth sans se rendre à la Porte de Fatma, toujours aussi prisée par les visiteurs de tous genres, au point que les vendeurs des quatre saisons y ont installé en permanence leurs voitures pleines de marchandises diverses : drapeaux du Hezbollah, cassettes de chansons résistantes, mais aussi de variétés, des épis de maïs, des douceurs ou des prunes vertes, selon la saison... Le chef de la municipalité d’Ebl Saqui, M. Riad Abou Samra a invité la délégation à déjeuner dans l’unique hôtel de la région, le Dana édifié au départ pour les Casques bleus norvégiens et leurs épouses, puis pour les correspondants de la presse étrangère et maintenant un peu désert, faute de clients. Sa piscine olympique, la seule au Sud est remplie mais il n’y a personne sur ses berges. Le Sud attend encore, mais l’inititiative de LibanPost est perçue ici, comme un signe de bon augure.
Une lettre pour relier la zone libérée au monde, maintenant qu’elle fait de nouveau partie du reste du pays. LibanPost a parfaitement saisi la portée du symbole. La société a donc décidé d’ouvrir un bureau à Marjeyoun, en dépit des multiples obstacles, dus d’une part à l’état des services publics dans la région et d’autre part à la lenteur de la bureaucratie....