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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement prêt à coopérer totalement avec l'Onu (photos)

Le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a déclaré que «le gouvernement libanais est totalement prêt à coopérer avec les Nations unies dans l’exécution de sa tâche dans les zones libérées». Dans une déclaration faite hier, M. Hoss a «regretté que l’émissaire de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, n’ait pas reconnu les droits du Liban sur trois points frontaliers, toujours en litige avec Israël, en dépit des preuves qui lui ont été présentées». «Nous réservons nos droits sur tout le territoire libanais, y compris sur les fermes de Chebaa et sur les trois points d’empiétement, et nous poursuivrons nos efforts pour récupérer toutes les portions du sol national encore occupées», a ajouté le président du Conseil. Il a en outre indiqué «attendre d’abord la vérification sur le terrain du retrait israélien effectif au-delà de la ligne fixée par M. Roed-Larsen et ensuite l’annonce par le Conseil de sécurité que le retrait est conforme à sa décision». «Nous qui réclamons depuis vingt-deux ans, date de l’adoption de la résolution 425, la légalité internationale, nous n’allons pas abandonner notre revendication car nous voulons sauvegarder les intérêts supérieurs du Liban», a poursuivi M. Hoss. Par ailleurs, le président du Conseil a reçu hier une délégation de la Résistance composée notamment des députés Mohammed Raad, Mohammed Fneich et Nazih Mansour avec lesquels il a évoqué le tracé des frontières établi par l’émissaire de l’Onu ainsi que les dédommagements des populations dans les villages libérés. M. Raad a indiqué à l’issue de la rencontre que «les menaces du Premier ministre israélien Ehud Barak de bombarder à nouveau le Liban confirment la nature agressive d’Israël et nous poussent à demeurer vigilants et attentifs». M. Hoss s’est entretenu avec le directeur général de l’Électricité du Liban, M. Georges Mouawad, avec lequel il a passé en revue la situation de l’électricité et le travail accompli pour le rétablissement du courant dans les régions libérées. Par ailleurs, il a présidé la réunion de la commission de simplification des procédures administratives, en présence de M. Hassan Chalak, ministre de la Réforme administrative, et de plusieurs responsables du Conseil de la Fonction publique, de l’Inspection centrale et de la direction de la recherche et de l’orientation. Le président du Conseil a également reçu les ambassadeurs de Grande-Bretagne et de Russie, MM. David Maclennan et Boris Bolotine. D’autre part, M. Hoss a reçu une délégation formée des membres du conseil du syndicat des rédacteurs, conduite par M. Melhem Karam, qui a rapporté à l’issue de la rencontre certains propos tenus par le président du Conseil. Concernant les armes aux mains de la Résistance, M. Hoss a indiqué à M. Karam que «derrière la Résistance se trouve un parti doté d’un commandement responsable et lucide», ajoutant que le gouvernement «n’a aucun problème s’agissant des armes de la Résistance». «En ce moment, je n’ai aucune seconde à consacrer aux prochaines élections législatives», a déclaré le président du Conseil, qui a affirmé se consacrer entièrement à la solution des problèmes qui se posent dans le pays et être préoccupé par la période qui a suivi le retrait israélien de la bande frontalière. «Durant cette phase, les habitants des régions libérées étaient inquiets et anxieux, mais nous avons su, grâce à la solidarité entre les Libanais, surmonter l’ensemble des difficultés», a déclaré le chef du gouvernement, qui a appelé les personnes qui ont fui vers Israël à retourner au Liban. Il a réaffirmé que «c’était à la justice de déterminer le sort de ceux qui ont collaboré avec les Israéliens». Concernant le déploiement de l’armée dans les régions libérées, M. Hoss a indiqué que l’État avait commencé à étendre sa souveraineté et que, plus de 1 400 membres des Forces de sécurité intérieure sont présents dans la zone autrefois occupée. «Les résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité des Nations unies n’impliquent pas le déploiement de l’armée libanaise dans les régions libérées et ne déterminent aucune mission propre à l’armée», a-t-il jugé. Le président du Conseil a refusé de lier l’envoi de l’armée au Liban-Sud à d’éventuelles aides matérielles et a indiqué qu’un congrès regroupant les représentants des pays donateurs, auquel participeront notamment le Japon et les États de l’Union européenne, sera bientôt organisé. Les pays arabes quant à eux avaient promis durant la réunion de la Ligue à Beyrouth d’accorder des aides matérielles. M. Hoss a annoncé par ailleurs que le Liban allait porter plainte contre Israël «auprès des instances internationales compétentes » parce qu’il a, vingt ans durant, refusé d’exécuter les résolutions de l’Onu. «Toutes les conséquences de ce refus seront mises à la charge de l’État hébreu», a ajouté le chef du gouvernement, qui a précisé que le dossier relatif aux plaintes libanaises était achevé et qu’il sera remis prochainement aux autorités internationales compétentes.
Le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a déclaré que «le gouvernement libanais est totalement prêt à coopérer avec les Nations unies dans l’exécution de sa tâche dans les zones libérées». Dans une déclaration faite hier, M. Hoss a «regretté que l’émissaire de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, n’ait pas reconnu les droits du Liban sur trois points frontaliers,...