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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseils diplomatiques pour une campagne libanaise auprès de l'Onu

Selon des milieux diplomatiques internationaux à Beyrouth, le Liban devrait s’activer auprès des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (des États-Unis en particulier) et du secrétaire général Kofi Annan pour tenter de les convaincre que le tracé des frontières libano-israéliennes élaboré par les cartographes accompagnant l’émissaire Terjé Roed-Larsen ne correspond pas aux frontières tracées en 1923 et confirmées par l’accord d’armistice de mars 1949. Pour ce faire, le représentant permanent du Liban à l’Onu, Sélim Tadmouri, doit expliquer la position de son gouvernement par rapport au tracé établi par les experts des Nations unies. Ce tracé rend légitime en effet toute action de la Résistance visant à libérer les terres occupées. Il crée donc un climat de tension sur la frontière entre les deux pays. En tout état de cause, les milieux susmentionnés estiment que la mission actuelle de M. Roed-Larsen dans la région est pratiquement achevée au double plan politique et technique puisque la ligne de démarcation longue d’environ 150 km a été déterminée. L’émissaire de M. Annan et la délégation qui l’accompagne s’apprêtent donc à rentrer à New York. De son côté, le commandant en chef de la Finul doit établir son rapport sur la certification du retrait israélien en envoyant sur le terrain des unités d’infanterie pour vérification. Cette certification aura lieu sur base du tracé établi lundi par les cartographes de l’Onu. Une fois le rapport du commandant de la Finul expédié au secrétaire général des Nations unies, celui-ci soumettra à son tour un rapport au Conseil de sécurité concernant la première étape de l’application de la résolution 425. Par ailleurs, des sources proches de M. Roed-Larsen ont indiqué qu’une quelconque modification du tracé des frontières n’était nullement de son ressort. Celui-ci n’a fait que mettre en application le rapport de M. Annan approuvé par le Conseil de sécurité le 22 mai dernier. Mais le Liban a protesté contre 17 violations israéliennes de son territoire. La délégation onusienne a décidé alors de procéder à «une vérification» du tracé approuvé par le Conseil de sécurité, mais non à une modification, précisent les mêmes sources. Dans le rapport qu’il soumettra au secrétaire général, M. Roed-Larsen devrait d’ailleurs expliquer les motivations de cette «vérification». De toute manière, ajoutent ces sources, le Liban pourra toujours effectuer des contacts dans une étape ultérieure pour rectifier le tracé de ses frontières avec Israël. M. Roed-Larsen n’est ni un arbitre ni un tribunal international pour trancher le litige. Selon les sources diplomatiques internationales, la formule acceptable pour le Liban serait en fin de compte celle qui tiendrait compte au niveau de la présidence du Conseil de sécurité des réserves émises par Beyrouth et Tel-Aviv au sujet du tracé des frontières. Celui-ci pourrait être corrigé à l’occasion de négociations ultérieures.
Selon des milieux diplomatiques internationaux à Beyrouth, le Liban devrait s’activer auprès des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (des États-Unis en particulier) et du secrétaire général Kofi Annan pour tenter de les convaincre que le tracé des frontières libano-israéliennes élaboré par les cartographes accompagnant l’émissaire Terjé...