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Actualités - ANALYSE

Débat serré autour du désarmement

Au cours d’une réunion qui a groupé des politiciens locaux et des diplomates arabes ou étrangers, il a été débattu du désarmement du Hezbollah, du mouvement Amal et des Palestiniens. Après, bien entendu, l’homologation définitive de l’application de la 425, le cas de Chebaa étant laissé en suspens. La contre-question posée est de savoir si, justement à cause de Chebaa, on n’allait pas laisser ses armes à la Résistance. Et de même aux Palestiniens, tant qu’ils n’auraient pas obtenu le droit de retour. Au sujet de Chebaa, la position du gouvernement est claire. Il entend récupérer ce territoire uniquement par les voies diplomatiques. C’est ce qu’a déclaré le président du Conseil, M. Sélim Hoss. Cependant, le pouvoir estime que le temps n’est pas encore venu de discuter du désarmement de la Résistance. Une volonté de fermer les yeux qui s’explique par la déclaration du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, déniant à l’Onu le droit de désarmer la Résistance. Toujours est-il qu’au cours de la réunion évoquée, les participants se sont interrogés sur l’arrêt des opérations de la Résistance après proclamation par l’Onu d’un retrait israélien au-delà des frontières libanaises internationalement reconnues. Il est très important pour l’Onu d’être fixée sur ce point, pour qu’elle sache si elle peut ou non maintenir la Finul et dans quelle mesure la renforcer. Jusqu’à présent, ont confirmé les personnalités présentes, le palais de verre n’a encore reçu aucune réponse à ce sujet du gouvernement libanais ou de la Résistance. À cette nuance près que, dans leurs discours, les chefs du Hezbollah soulignent que le retrait n’est pas complet, du moment que Chebaa n’est toujours pas restitué. Ce qui laisse entendre que leur formation poursuivra ses actions jusqu’à la libération totale. Qui implique également, ajoutent-ils, la remise en liberté des Libanais détenus en Israël. De même, l’Onu n’est toujours en possession d’aucune indication du gouvernement libanais concernant le déploiement de l’armée dans la région frontalière, pour prendre progressivement en charge les postes de la Finul. Pour le moment, le pouvoir se contente des gendarmes pour établir son autorité dans cette zone sensible. Actuellement, l’Onu se demande, relèvent les diplomates, si ses forces auront le pouvoir d’interdire l’accès des régions sous leur contrôle à des éléments armés, libanais ou autres. Et si, par voie de conséquence, elles auraient le droit de désarmer de tels éléments. Dans cette même optique, la Finul aurait-elle l’autorité et la capacité matérielle nécessaires pour empêcher des actions militaires de part ou d’autre. Ne va-t-elle pas, se demandent toujours les mêmes sources, rester confinée dans un rôle marginal de témoin impuissant comme cela a été le cas pendant 22 ans ? Et les diplomates réunis de conclure, en posant une ultime question : le désamorçage du front libanais, seul front arabe ouvert contre Israël, n’est-il pas lié au retrait du Golan autant qu’à la restitution de Chebaa ou à la libération des prisonniers libanais ?
Au cours d’une réunion qui a groupé des politiciens locaux et des diplomates arabes ou étrangers, il a été débattu du désarmement du Hezbollah, du mouvement Amal et des Palestiniens. Après, bien entendu, l’homologation définitive de l’application de la 425, le cas de Chebaa étant laissé en suspens. La contre-question posée est de savoir si, justement à cause de...