Nouveaux appels à l'envoi de l'armée

Au lendemain du retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud, les voix sont de plus en plus nombreuses à se faire entendre pour réclamer le déploiement de l’armée dans les régions libérées. Après avoir félicité le peuple libanais pour le départ des Israéliens et ce, «après une longue période d’occupation dont le coût a été très élevé sur le double plan humain et matériel», le Parti national libéral a adressé des remerciements «aux pays amis qui nous ont soutenus et qui ont accompagné le processus de libération jusqu’à sa fin». Dans un communiqué, le PNL a émis le souhait de voir les Nations unies assumer leurs responsabilités dans l’application des résolutions concernant le Proche-Orient «afin de réaliser une paix juste et globale». «Nous félicitons le Hezbollah et le parti Amal pour leur attitude correcte et digne envers l’ensemble des Libanais, et pour leur discipline et leurs sens de l’organisation. Nous nous félicitons également du sentiment national qui a prévalu lors de ce retrait», a souligné le communiqué. Réclamant du Hezbollah et d’Amal qu’ils mettent à profit leurs relations avec la Syrie «afin de la convaincre de reconnaître par écrit l’appartenance libanaise des hameaux de Chebaa», le PNL a souligné que cette démarche épargnerait à l’État libanais «sacrifices et tracas». Le PNL exhorte enfin les officiels et les responsables des institutions concernées à ne pas se contenter de visiter la région et à se dépêcher d’envoyer les forces de sécurité, y compris l’armée libanaise, dans le Sud libéré, afin de mettre fin aux opérations de pillage et aux abus et de rassurer la population. De son côté, le représentant du Courant national libre a constaté «l’absence manifeste de l’État», lequel s’est avéré «incapable d’assumer ses responsabilités» sur le plan de la sécurité et de la justice. Pour sa part, le Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique a tenu sa réunion mensuelle au siège patriarcal. À l’issue de la réunion, les participants ont publié un communiqué dans lequel ils exhortent les responsables à renforcer les forces de sécurité au Sud et à assurer aux citoyens de la région les services vitaux.