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Actualités - INTERVIEWS

Liban-Sud - Coopération étroite avec l'Onu Lahoud : le retrait nous a fait revenir à l'accord d'armistice

Le président Émile Lahoud a affirmé que la coopération sera totale et très étroite entre l’Onu et le pouvoir libanais après le retrait israélien du Liban-Sud. Soulignant que la paix définitive dans la région passe par la restitution du Golan à la Syrie et le règlement du problème des réfugiés palestiniens, le chef de l’État a déclaré que le retrait israélien du Liban-Sud nous a fait revenir à la situation régie par l’accord d’armistice conclu entre le Liban et Israël en 1949. Le président Lahoud a tenu ces propos au cours d’une interview accordée à la chaîne américaine CNN. Interrogé sur l’avenir des rapports entre l’État libanais et les forces des Nations unies, à la lumière du retrait israélien, le chef de l’État a notamment déclaré : «Nous coopérerons très étroitement avec l’Onu d’autant plus qu’elle nous a aidés pendant les 22 dernières années. Nous espérons que cette relation se poursuivra. Nous tenons des réunions quotidiennes sur ce plan. À mon avis, la coopération sera encore plus étroite entre les Nations unies et les Libanais». En réponse à une question sur les retombées du retrait israélien au niveau de la réalisation d’une paix globale dans la région, le président Lahoud a déclaré : «Je pense que ce qui s’est produit nous a fait revenir à l’accord d’armistice qui était en vigueur il y a 22 ans, c’est-à-dire avant 1978 (date de l’entrée des forces israéliennes au Liban-Sud). Mais d’autres problèmes doivent encore être résolus pour réaliser une véritable paix globale. Il existe ainsi au Liban plusieurs camps palestiniens. Or, le Liban est le seul pays au monde où les réfugiés sont armés. Il s’agit là d’un grave problème pour nous». Et le chef de l’État d’ajouter : «L’autre question qui reste en suspens est celle de l’occupation des hauteurs du Golan. Sans une solution pacifique de ce problème, il ne saurait y avoir de paix juste et globale. Il faudrait en outre trouver une solution véritable au dossier palestinien. C’est donc lorsque des solutions seront trouvées à tous ces problèmes qu’une paix globale pourra être instaurée dans la région». Après avoir souligné que le retrait israélien du Liban-Sud constitue «un bon début qui devrait être complété par le règlement des dossiers qui restent en suspens (au niveau régional)», le président Lahoud a affirmé que tout l’armement qui a été saisi par les différentes milices libanaises après le retrait de l’armée israélienne et de l’ALS sera remis à l’armée libanaise. Interrogé sur les mesures qui devraient être prises afin de surmonter les problèmes socio-économiques qui ont résulté de l’occupation israélienne, le président Lahoud a déclaré : «Il s’agit là d’une question vitale. Le retrait ne suffit pas à lui seul. Il faut s’attaquer à tous les problèmes matériels qui se présentent maintenant au Sud. À titre d’exemple, les habitants de la région recevaient l’eau et l’électricité d’Israël. Or, cet approvisionnement est maintenant interrompu. D’autre part, certains habitants allaient travailler en Israël, ce qui n’est plus possible désormais. Il faut donc leur trouver un emploi. Cela nécessite beaucoup de moyens et d’intenses efforts. Il faudrait donc lancer un appel à ce propos aux pays donateurs».
Le président Émile Lahoud a affirmé que la coopération sera totale et très étroite entre l’Onu et le pouvoir libanais après le retrait israélien du Liban-Sud. Soulignant que la paix définitive dans la région passe par la restitution du Golan à la Syrie et le règlement du problème des réfugiés palestiniens, le chef de l’État a déclaré que le retrait israélien du...