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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Récit Cosette Ibrahim raconte so calvaire

«Ma joie ne sera entière qu’une fois tous les prisonniers libérés, notamment cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani», a affirmé hier la journaliste Cosette Ibrahim dans une conférence de presse tenue au siège du syndicat des rédacteurs, en présence de son président Melhem Karam. Libérée depuis mardi dernier en même temps que les 150 autres prisonniers de Khiam, Cosette Ibrahim a passé plus de neuf mois dans cette prison. «J’ai été arrêtée de manière inopinée, et fus conduite directement en prison», raconte Cosette Ibrahim, qui dit avoir porté les armes avant même d’avoir tenu le crayon. «J’ai soutenu d’une manière ou d’une autre, et dans la mesure du possible, la Résistance libanaise dans toutes ses tendances dont le Hezbollah. Ils m’ont châtiée pour avoir aimé le Liban, ma patrie. Ils m’ont jugée pour les idées que je défendais», a indiqué l’ancienne détenue. Sur les conditions de son emprisonnement, elle a déclaré : «Au départ, les interrogatoires, quotidiens, duraient de longues heures. Cette période s’est prolongée un mois, avant que je sois transférée dans une cellule ordinaire. C’étaient les éléments de l’ALS qui m’interrogeaient, je les ai reconnus à leur accent sudiste». Cosette Ibrahim affirme qu’elle a été effectivement battue par ses geôliers, qui n’ont toutefois pas utilisé des moyens de torture violents. «Ils ont surtout employé la tactique de l’humiliation et m’assainaient des coups de pied. La violence utilisée contre moi n’était rien en comparaison de celle employée contre les autres femmes, qui ont subi des électrochocs, alors qu’elles étaient innocentes». À la question de savoir comment elle passait son temps en prison, Cosette Ibrahim a indiqué qu’elle s’adonnait à l’écriture, à la lecture. Elle dessinait et chantait également. Commentant le moment de sa libération, elle a affirmé qu’il s’agissait d’un moment «extraordinaire», mais qu’elle ne s’attendait pas à ce que la libération ait lieu aussi tôt, «pas avant le mois de juin en tous les cas». Et de poursuivre : «C’était un instant historique, j’entendais les “Allah Akbar” et les bruits des cadenas que l’on forçait» . Quant à l’avenir proche, Cosette Ibrahim affirme qu’elle ne sait pas encore ce qu’elle fera : «Je comptais partir en France avant ma détention. Mais je ne me suis pas encore décidée». Hâter la réinsertion Par ailleurs, dans un communiqué paru hier, l’Observatoire international des prisons – section Liban – a saisi l’opportunité de la libération des territoires occupés au Liban-Sud, pour présenter ses vœux à l’État libanais et à tous les détenus libérés de la prison de Khiam «qui y ont passé de longues et douloureuses années jalonnées de tortures physiques et morales». L’Observatoire souhaite par ailleurs une réinsertion sociale rapide des prisonniers libérés, «car le Liban a besoin de tous ses citoyens pour renaître», souligne le texte du communiqué qui exprime par ailleurs le souhait de l’Observatoire international des prisons de voir les autorités libanaises classer la prison de Khiam «monument historique» afin que tout y soit préservé tel quel pour «que les générations futures se souviennent de ces moments douloureux».
«Ma joie ne sera entière qu’une fois tous les prisonniers libérés, notamment cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani», a affirmé hier la journaliste Cosette Ibrahim dans une conférence de presse tenue au siège du syndicat des rédacteurs, en présence de son président Melhem Karam. Libérée depuis mardi dernier en même temps que les 150 autres prisonniers de Khiam,...