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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Droits de l'homme Amnesty et HRW inquiets pour les libanais détenus par Israël

Les organisations de défense des droits de l’homme Amnesty International et Human Rights Watch ont exprimé hier leurs «sérieuses inquiétudes» concernant quelque 150 Libanais détenus par Israël après le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud. «Nous avons une peur réelle concernant le sort des prisonniers libanais après le retrait israélien», a déclaré lors d’une conférence de presse à Beyrouth Elizabeth Hodgkin, représentante d’Amnesty International. «Nous appelons à la libération de tous les Libanais détenus, en vertu ou non d’un jugement, dans les prisons israéliennes ou dans celle de Khiam», dans la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud, a-t-elle ajouté. Mme Hodgkin a tenu une conférence de presse conjointe avec la directrice adjointe de Human Rights Watch, basé à New York, Virginia Sherry, venue à la demande des familles des prisonniers libanais. La représentante d’Amnesty a mis en garde contre un projet du ministère israélien de l’Intérieur prévoyant de légaliser la détention de Libanais n’ayant pas été jugés par un tribunal. «Ceci est contraire à toutes les lois et conventions internationales», souligne Mme Hodgkin. Ce projet de loi concerne notamment cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, kidnappés au Liban respectivement en 1989 et en 1994 dans le but d’obtenir des informations sur l’aviateur israélien Ron Arad, porté disparu depuis 1986. «La détention administrative de Dirani et Obeid expire à la fin de ce mois et nous avons peur que le projet de loi ne légalise la poursuite de cette détention», ajoute la représentante d’Amnesty. Pour sa part, Mme Sherry a affirmé que Human Rights «craint que la loi n’autorise également le transfert en Israël des détenus libanais à Khiam». Elle a en outre mis en garde contre «le chaos ou le vide militaire qui se produirait à la suite du retrait israélien» si l’Armée du Liban-Sud, qui gère la prison de Khiam sous supervision israélienne, restait en place dans la région. Vingt Libanais sont détenus en Israël et 144 autres à Khiam. La plupart d’entre eux sont emprisonnés depuis des années sans jugement. Mme Sherry a estimé que l’État hébreu porterait la responsabilité du sort des détenus. Human Rights Watch et Amnesty International ont dénoncé à de nombreuses reprises les tortures et les mauvais traitements infligés par Israël à ses prisonniers libanais.
Les organisations de défense des droits de l’homme Amnesty International et Human Rights Watch ont exprimé hier leurs «sérieuses inquiétudes» concernant quelque 150 Libanais détenus par Israël après le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud. «Nous avons une peur réelle concernant le sort des prisonniers libanais après le retrait israélien», a déclaré lors...