Ziadé : les libertés publiques sont en danger

Pour le député Camille Ziadé, l’actualité locale ne se limite pas seulement à la crise socioéconomique ou au retrait israélien du Liban-Sud, qu’il ne manque pas d’ailleurs de soulever dans son intervention. D’autres problèmes se posent sur la scène locale, et M. Ziadé se fait un point d’honneur de les rappeler, notamment la répression du mouvement estudiantin, affirmant à ce sujet : «Les libertés publiques sont en danger. La répression du mouvement estudiantin, les coups assénés aux étudiants et l’arrestation de ces derniers, quels que soient leurs sympathies politiques ou leurs objectifs, constituent une atteinte aux droits de l’homme». «De tels comportements sont inadmissibles, ajoute-t-il, d’autant que la liberté d’opinion, d’expression et de manifestation représentent un droit sacré pour chaque libanais (qui doit être exercé) dans le respect de l’ordre public et des lois». Selon lui, «la répression exercée contre les jeunes manifestants restera une honte pour le gouvernement qui se targue d’avoir rétabli le droit de manifester avant qu’on ne s’aperçoive que ce droit entraîne la répression, des coups et l’emprisonnement lorsqu’il est exercé». «Est-il possible qu’on traite nos jeunes de cette manière ? Est-il possible qu’on les fasse taire alors qu’ils sont une source de fierté pour le pays, au lieu d’engager un dialogue avec eux et de prêter une oreille attentive à leurs soucis, leurs craintes et leurs aspirations ? Est-ce par les coups, la répression et la prison qu’on encourage nos jeunes, le seul capital du Liban, à rester dans le pays» ? s’interroge M. Ziadé qui s’arrête aussi sur l’agression, il y a une dizaine de jours, contre un des membres du barreau, Me Sélim Gharios. Selon lui, cette agression «s’inscrit dans le cadre de la répression des libertés publiques».