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Actualités - CHRONOLOGIE

Le parquet engage des poursuites contre Moghrabi

Le juge d’instruction de Beyrouth Sakr Sakr a été saisi hier des poursuites engagées par le parquet contre Me Mohammed Moghrabi pour «diffamation de l’autorité judiciaire représentée par le Conseil supérieur de la magistrature, conformément aux provisions des articles 209, 383, 386 et 388 du code pénal». Toujours sur le même plan, le président du conseil d’administration de la mutuelle des magistrats, le juge Afif Chamseddine, a porté plainte contre Me Moghrabi pour diffamation. M. Chamseddine accuse Me Moghrabi d’avoir déclaré, au cours d’une conférence de presse tenue le 19 avril 2000, qu’il avait délivré, en sa qualité de président du conseil d’administration de la mutuelle, une attestation autorisant le chef de l’Inspection judiciaire, le juge Walid Ghamra, à bénéficier d’une réduction sur les frais d’enregistrement de son appartement. Il a précisé que les propos tenus par Me Moghrabi constituent une diffamation et a exhibé une copie du prêt consenti au juge Ghamra. L’endettement auprès de la mutuelle entraîne ispso facto une exonération des droits d’enregistrement. M. Chamseddine s’est porté partie civile et a réclamé une indemnisation personnelle d’un montant qui ne saurait être inférieur à 200 millions de livres libanaises qu’il s’est engagé à verser à la mutuelle des magistrats. Six ONG condamnent Les propos tenus par Me Mohammed Moghrabi sur la «corruption» du système judiciaire et les poursuites engagées à son encontre par le parquet continuent de susciter les réactions des divers milieux concernés. Dans un communiqué publié hier, six ONG ont condamné ces poursuites, estimant qu’elles portent atteinte à la liberté d’expression. Les six ONG concernées sont : l L’association libanaise pour les droits de l’homme, représentée par Me Nehmat Joumaa. l Nouveau droit de l’homme, représentée par le Dr E. Abou-Aoun. l L’association pour la défense des droits et des libertés (ADL), représentée par Me Ghassan Moukheiber. l Le mouvement pour les droits du peuple, représentée par M. Walid Slaybé. l Mirsad, représentée par M. Kamal el-Batal. l La fondation pour les droits de l’homme et les droits humanitaires, représentée par M. Waël Kheir. Dans leur communiqué, les six organisations estiment que les poursuites engagées contre Me Moghrabi portent atteinte à la liberté d’expression de «l’un des plus actifs parmi les défenseurs des droits de l’homme» et sont contraires à la loi. Le communiqué a également invité «la justice libanaise et les autorités constitutionnelles à cesser de s’en prendre aux avocats et aux défenseurs des droits de l’homme et à prouver leur zèle et leur intégrité en enquêtant sur les faits rendus publics par Me Moghrabi».
Le juge d’instruction de Beyrouth Sakr Sakr a été saisi hier des poursuites engagées par le parquet contre Me Mohammed Moghrabi pour «diffamation de l’autorité judiciaire représentée par le Conseil supérieur de la magistrature, conformément aux provisions des articles 209, 383, 386 et 388 du code pénal». Toujours sur le même plan, le président du conseil...