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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Début de la réunion annuelle des institutions d'aide aux Eglises d'Orient Sfeir : sans l'aide des émigrés, le Liban serait resté sans chrétiens

Le Rassemblement des institutions d’aide aux Églises d’Orient (Roaco) a entamé hier les travaux de sa réunion annuelle au couvent Notre-Dame du Puits (Metn), en présence du nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio, et du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Cette rencontre, qui se poursuivra aujourd’hui, a pour but d’examiner, notamment, la situation socioéconomique des chrétiens du Liban et d’étudier, d’une manière générale, les problèmes relatifs aux aides en faveur des Églises d’Orient. Dans son intervention prononcée à l’ouverture des travaux, le nonce apostolique a évoqué «le phénomène de paupérisation du Liban et la gravité de la situation socioéconomique», mettant l’accent sur «les effets néfastes d’une telle situation sur les communautés chrétiennes, tant sur le plan matériel que sur le plan moral et spirituel». «Les chrétiens du Liban, a souligné Mgr Maria Veglio, sont confrontés à de très graves menaces dont l’émigration, la détérioration de leur influence dans la société libanaise, la régression de leur témoignage moral et religieux». Après avoir souligné qu’il ne s’agit pas «seulement d’aider un peuple qui s’appauvrit, mais de soutenir une communauté chrétienne qui témoigne», le nonce apostolique a rappelé succinctement certains passages de l’Exhortation apostolique (rendue publique à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II au Liban en mai 1997) concernant les retombées de la crise socioéconomique dans le pays. Mgr Maria Veglio a, par ailleurs, souligné que ce que font les responsables et représentants des organismes d’aide «en faveur du Liban en général et des chrétiens, en particulier, traduit vraiment cette solidarité-communion entre vos Églises et celles du Liban». «C’est pourquoi votre action dépasse de loin la dimension sociale pour atteindre la communion entre les Églises, avec tout ce qu’elle comporte comme effets sur les différents plans spirituel, moral, pastoral et national». De son côté, le patriarche Sfeir a réfuté les arguments auxquels ont recours certaines parties pour justifier leur réticence, voire leur objection, à venir en aide aux Libanais sur le plan socioéconomique. Le patriarche maronite a notamment réfuté l’argument selon lequel la diaspora libanaise n’aide pas suffisamment les Libanais résidents. «Sans l’aide des Libanais de l’émigration, a affirmé le cardinal Sfeir, le Liban serait resté sans chrétiens». Abordant l’apport de l’Église sur ce plan, le patriarche maronite a indiqué que «les terrains de l’Église qui sont pour la plupart incultivables sont utilisés au mieux». «Ces terrains, a-t-il poursuivi, sont donnés généralement en location ou en exploitation à des chrétiens. Sans ces terrains, les chrétiens auraient rejoint ceux des leurs qui ont déjà quitté le pays». En réponse à l’argumentation selon laquelle une aide au Liban serait injustifiée compte tenu des bâtisses de luxe construites à Beyrouth et en montagne, le patriarche maronite a rappelé que «d’après une enquête menée sous l’égide de la Banque mondiale, il s’avère que 48 pour cent du peuple libanais vit au-dessous du seuil de pauvreté».
Le Rassemblement des institutions d’aide aux Églises d’Orient (Roaco) a entamé hier les travaux de sa réunion annuelle au couvent Notre-Dame du Puits (Metn), en présence du nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio, et du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Cette rencontre, qui se poursuivra aujourd’hui, a pour but d’examiner, notamment, la situation...