Expositions

La galerie Rochane présente jusqu’au 10 mai les peintures et sculptures de Nada Raad. Une quarantaine d’encres et pastels sur carton noir, bleu, ocre, ou sur papier de riz. Et une douzaine de sculptures de petites et moyennes dimensions en bronze ou en marbre. Les premières sont un savant équilibre entre figures géométriques et dessins surréalistes, traités par touches impétueuses et faux gribouillage. Les deuxièmes jouent le contraste entre base massive, souvent réalisée en assemblage de plaques de bronze et de lignes-lianes. Là encore Nada Raad oscille entre surréalisme et sculpture «angulaire». Diplômée des Beaux-Arts de l’Alba, l’artiste a également suivi les cours de l’Art Student League à New York. Elle a à son actif plusieurs expositions aussi bien à Beyrouth (notamment au Musée Sursock) qu’à Paris (Grand Palais, Institut du monde arabe) ou encore à Washington ou en Italie. Nora Vartabedian chez Zamaan Du jour au lendemain, choquée par le bruit des obus, Nora Vartabedian, professeur de musique et pianiste professionnelle, a cessé de jouer. Mais son amour des notes et des gammes ne l’a pas abandonné pour autant. Bien au contraire, elle s’en est inspirée pour créer des… tableaux en tissu. «Pour moi, la musique est mouvements, couleurs, composition», dit-elle. On retrouve ces trois composantes dans les œuvres plastiques qu’elle expose jusqu’au 30 avril à la galerie Zamaan, rue Sadate. Seize tableaux réalisés par tissage et tricotage de fils multicolores, mats ou scintillants, appliqués sur un treillis métallique ou sur un panneau de bois peint. Beaucoup de patchworks aux tonalités harmonieuses. Mais aussi des «graphismes» à base de tissu, de laine, de macramé, de peau (crocodile bébé transformé par découpage en poisson), de fils de cuivre, de perles de verre… Et des titres éloquents : «Chanson du désert», «Musique céleste», «Quatuor en sol majeur», ou encore «Capricioso». Des œuvres très créatives, assez esthétiques et pleines de fantaisie. Vernissage jeudi 20, à 17h.