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Actualités - CHRONOLOGIE

Treize détenus administratifs seront bientôt libérés Les enlèvements de libanais décrétés hors la loi en Israël

La Cour suprême d’Israël a interdit hier les enlèvements de Libanais par l’armée israélienne, désavouant une nouvelle fois des pratiques en matière de sécurité, après avoir mis hors la loi la torture en septembre. Cette décision, qui doit entraîner la libération jusqu’à lundi prochain de treize Libanais enlevés par Israël au Liban, a été accueillie avec satisfaction à Beyrouth par le comité chargé du dossier des détenus. Les 13 prisonniers qui vont être libérés avaient tous été placés en détention administrative en vue de servir de monnaie d’échange pour obtenir la libération ou la remise des corps de quatre soldats israéliens portés disparus au Liban. Toutefois, les deux détenus administratifs libanais les plus connus ne figurent pas parmi ces treize prisonniers libérables. Il s’agit de cheikh Abdel Karim Obeid, enlevé en 1989 au Liban-Sud par un commando israélien, et de Moustapha Dirani, chef d’Amal croyant enlevé en mai 1994 dans la Békaa dans des circonstances similaires. Dans ses attendus, dont une toute petite partie a été rendue publique mercredi, la Cour déclare que «la loi n’autorise pas le ministre de la Défense à maintenir en détention administrative une personne qui ne constitue pas une menace pour la sécurité de l’État». Elle a jugé que huit Libanais qui avaient présenté un recours appartenaient à cette catégorie et a ordonné leur libération dans les plus brefs délais. À la suite de cette décision, qui fait jurisprudence, les autorités ont ordonné la libération de cinq autres détenus. «Les treize Libanais aux mains de l’administration pénitentiaire vont être libérés et renvoyés au Liban, dès que les arrangements techniques auront été mis au point» avec la Croix-Rouge internationale, a indiqué à l’AFP la porte-parole de l’administration pénitentiaire, Mme Orit Meser-Arel. Le Premier ministre et ministre de la Défense Ehud Barak, informé de la décision dans l’avion qui le ramenait de Washington en Israël, a annoncé «qu’il la respecterait et agirait conformément aux ordres de la Cour», selon un communiqué du ministère. Il a estimé toutefois qu’il aurait été préférable «qu’Israël garde les prisonniers pour une certaine période». Le ministre de la Justice Yossi Beilin s’est en revanche publiquement félicité de la décision du tribunal, estimant qu’elle «sortait Israël d’une situation embarrassante». Cependant, il a estimé que cheikh Obeid et Moustapha Dirani constituaient, eux, «une vraie menace» pour la sécurité de l’État. Satisfaction à Beyrouth À Beyrouth, le comité de soutien aux prisonniers libanais en Israël s’est félicité de la décision de la Cour suprême israélienne. «Je me réjouis de la décision israélienne qui est une victoire libanaise et internationale et qui va être couronnée par la mise en liberté des Libanais, injustement détenus d’ailleurs en violation des lois internationales», a indiqué à l’AFP le président du comité Mohammed Safa. Par ailleurs, le Hezbollah a indiqué dans un communiqué avoir reçu le délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Liban, Henri Fournier, avec lequel il a examiné l’affaire des Libanais détenus d’une manière arbitraire par Israël.
La Cour suprême d’Israël a interdit hier les enlèvements de Libanais par l’armée israélienne, désavouant une nouvelle fois des pratiques en matière de sécurité, après avoir mis hors la loi la torture en septembre. Cette décision, qui doit entraîner la libération jusqu’à lundi prochain de treize Libanais enlevés par Israël au Liban, a été accueillie avec...