Processus de paix - Sommet Clinton-Barak dans un climat de pessimisme Israël relance la colonisation sur le Golan

C’est dans un climat de pessimisme,voire de suspicion, peu favorable à une percée sur la voie d’un règlement, que le président Clinton et Ehud Barak ont entamé tard dans la nuit d’hier (heure de Beyrouth) à Washington un sommet «de la dernière chance» pour tenter de ranimer le processus de paix dont l’état a été qualifié de «tragique» par Damas. Au menu, les dossiers syrien, palestinien et libanais qui, tous trois, sont abordés sous de mauvais auspices. Ainsi quelques heures avant la rencontre, Israël, dans une manœuvre évidente de pression, estimant qu’il est désormais «inutile» de poursuivre les négociations avec les Syriens, décidait de relancer la colonisation sur le Golan en donnant le feu vert à la construction de 200 nouveaux logements à Katzrin, principale implantation juive sur les hauteurs syriennes occupées. Même blocage sur le volet libanais où les efforts en vue d’un retrait unilatéral israélien dans le cadre d’un accord global préalable ne semblent pas devoir aboutir. Ce retrait oppose d’ailleurs toujours le gouvernement de l’État hébreu à son armée, les militaires insistant pour garder des points de contrôle à l’intérieur du territoire libanais. Enfin, sur le volet palestinien, et malgré un échange de textes entre les deux parties sur un accord-cadre, les pourparlers n’avancent pas, des divergences «profondes» sur le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés de la diaspora bloquent les discussions avec l’État hébreu.