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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Mise en garde d'Annan contre des conditions faisant obstacle au retrait Goksel : la Finul n'interviendra pas dans des conflits internes

Certes, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan n’a pas encore fourni de réponses aux huit questions que le président Émile Lahoud lui a posées dans son mémorandum relatif au projet israélien de retrait conformément à la résolution 425. Mais le porte-parole de la Finul Timor Goksel a apporté hier une série de précisions qui délimitent d’ores et déjà le rôle de cette force internationale qui, après tout, a un rôle très important à jouer sur le terrain. En réponse à une question concernant d’éventuelles opérations militaires effectuées à partir des frontières libanaises après le retrait israélien, M. Goksel déclare sans ambages : «Si la résolution 425 est totalement appliquée et si des opérations ont lieu à partir des frontières, une telle situation présagerait d’une guerre proche-orientale à laquelle nous n’y pouvons rien». Quant aux menaces proférées par le chef de l’Armée du Liban-Sud de maintenir la structure de sa milice en cas de retrait israélien, le porte-parole de la Finul a ajouté : «Ces propos n’ont pas encore été expliqués. En tout état de cause, s’il y a des conflits internes, les forces internationales n’ont pas le droit d’intervenir». Notons qu’en choisissant le mot «internes» pour qualifier d’éventuels accrochages armés entre l’ALS et une partie libanaise, M. Goksel se rétracte en quelque sorte dans la mesure où il avait affirmé mercredi dernier : «Si les Israéliens laissaient derrière eux l’ALS, le retrait ne pourrait pas être considéré comme complet». De fait, un conflit «interne» signifie nécessairement que l’ALS est désormais considérée par la Finul comme un protagoniste libanais à part entière. Par conséquent l’évacuation des seules troupes israéliennes du Liban-Sud serait «complet», à en croire la dernière déclaration de M. Goksel à ce sujet. De toute manière, le porte-parole de la force intérimaire estime que «le plan de retrait israélien reste encore confus. Je me rendrai à New York pour débattre de la question et de toutes les tâches» (qui incombent à la Finul), a-t-il précisé. Par ailleurs, le mémorandum présidentiel n’a encore suscité aucune réaction officielle à l’étranger, les pôles de décision, attendant, selon des sources diplomatiques, des éclaircissements à ce sujet. En revanche, les mêmes sources affirment que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a les yeux braqués sur le Liban étant donné «l’échéance historique» qui est censée s’y accomplir à travers l’exécution de la 425. Pour lui, il est essentiel que cette résolution soit appliquée «dans un climat dépourvu de conditions faisant obstacle au retrait», ajoutent les sources diplomatiques. Celles-ci estiment enfin que l’émissaire de M. Annan à Beyrouth et à Damas Terje Roed-Larsen s’est fait une idée précise du point de vue des deux capitales, suffisante en tous cas pour élaborer un rapport qui devrait être remis à M. Annan mardi prochain au plus tard.
Certes, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan n’a pas encore fourni de réponses aux huit questions que le président Émile Lahoud lui a posées dans son mémorandum relatif au projet israélien de retrait conformément à la résolution 425. Mais le porte-parole de la Finul Timor Goksel a apporté hier une série de précisions qui délimitent d’ores et déjà le rôle...