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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Le retrait des troupes de Damas lié à un timing convenant à nos intérêts, souligne Baabda Lahoud dénonce les appels à un redéploiement syrien

Le dossier de la présence syrienne au Liban et le problème du redéploiement des troupes de Damas ont fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières quarante-huit heures. Le chef de l’État, le président Émile Lahoud, a notamment critiqué les récents appels en faveur d’un retrait, ou tout au moins, d’un redéploiement syrien au Liban. Le président Lahoud réagissait ainsi, notamment, à la démarche de douze membres de la Chambre des représentants américains qui ont adressé à la fin de la semaine dernière un message écrit au président Bill Clinton, lui demandant de soulever lors de sa rencontre avec le président Hafez el-Assad, à Genève, la question du retrait syrien du Liban. Parallèlement à l’initiative des membres de la Chambre des représentants américains, le directeur général de notre confrère an-Nahar, Gebrane Tuéni, avait réclamé, dans une «lettre ouverte» adressée, sous forme d’éditorial, à M. Bachar el-Assad (fils du président syrien) le redéploiement des troupes de Damas ainsi que l’assurance que le Liban ne serait pas le prix payé à la Syrie en échange de la paix avec Israël. Dans son bulletin de samedi dernier, l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) a souligné que le président Lahoud a «minimisé les commentaires et le tapage suscité au cours des deux derniers jours, notamment à l’initiative du lobby sioniste au Congrès américain, concernant le rôle de la Syrie au Liban». Rapportant une déclaration du chef de l’État à ce propos, l’ANI a souligné que «le président Lahoud estime que ce refrain, au mobile israélien, se répète à chaque échéance qui pourrait être dans l’intérêt du Liban et de la Syrie. Cette fois, a poursuivi le chef de l’État, il a coïncidé avec la rencontre dimanche à Genève entre les présidents Clinton et Assad dans le but de faire pression sur la Syrie et le Liban. Nul n’ignore désormais que le mobile de telles positions, dans leur contenu et leur timing, n’est pas l’attachement au Liban ou la défense de sa souveraineté et de son indépendance, puisqu’elles occultent la poursuite de l’occupation israélienne et les tragédies quotidiennes qu’elle engendre». Et le président Lahoud d’ajouter : «La preuve la plus éclatante concernant la position de la Syrie à l’égard de la souveraineté et de l’indépendance du Liban réside dans son appui à l’unité du Liban et à l’édification d’une armée nationale forte, alors que d’autres se sont départis d’un tel soutien. L’équation, telle que nous la concevons, est la suivante : celui qui appuie l’unité du Liban, sa sécurité et la reconstruction de son armée est inévitablement en faveur de sa souveraineté et de son indépendance. Celui qui ne nous accorde pas un tel appui est contre notre souveraineté et notre indépendance». «Nous sommes persuadés que la Syrie elle-même ne tient pas à rester au Liban, mais ce point (le retrait de ses forces) est lié à un timing qui convient à nos intérêts et non pas aux intérêts israéliens», a conclu le chef de l’État.
Le dossier de la présence syrienne au Liban et le problème du redéploiement des troupes de Damas ont fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières quarante-huit heures. Le chef de l’État, le président Émile Lahoud, a notamment critiqué les récents appels en faveur d’un retrait, ou tout au moins, d’un redéploiement syrien au Liban. Le président Lahoud...