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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

R. Eddé invite le président du Conseil à démissionner

Le Amid du Bloc national, M. Raymond Eddé, a estimé que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a violé la Constitution en refusant de signer le décret d’exécution de deux condamnés à mort et devrait par conséquent démissionner. Dans une communication qu’il nous a fait parvenir hier, M. Eddé a constaté que le nombre d’assassinats avait diminué sous le mandat du président Hraoui «qui avait exécuté toutes les condamnations à mort». Voici le texte de sa déclaration : «Je viens de lire dans L’Orient-Le Jour du lundi 20 mars que le président du Conseil Sélim Hoss refusait d’apposer sa signature sur le décret d’exécution de la condamnation à mort de deux assassins, signé par le président de la République. «Je suis sûr, à Dieu ne plaise, que si les assassins avaient violé et tué une parente, il aurait immédiatement signé le décret. «En se comportant comme il le fait, il viole la Constitution et devrait donner immédiatement sa démission. «Certes, je comprends son comportement, si sa morale l’empêche de signer un tel décret, car “Dieu, dit-il, donne la vie et lui seul peut la retirer”. «Mais que ferait-il, néanmoins, si l’armée israélienne attaquait demain le Liban et tuait des soldats et des civils libanais ? Empêcherait-il l’armée libanaise de se défendre en tuant des soldats israéliens ? «Lorsque mon père, Émile Eddé, fut élu président de la République en 1936, alors qu’il avait été un grand avocat – Béchara el-Khoury et Camille Chamoun ayant fait leur stage chez lui, l’un avant la guerre de 14, l’autre après – il m’appela un soir dans son bureau de la maison pour me poser la question suivante : si tu étais à ma place, que ferais-tu ? J’étais alors jeune avocat. Je lui répondis : oui, si la Cour de cassation a confirmé l’arrêt de condamnation. Il me dit : et si la Cour de cassation s’était trompée ? Je lui répondis : alors, ce n’est plus une Cour de cassation. «Le lendemain, il créa la Commission des Grâces composée de grands magistrats qui approuva l’arrêt de la Cour de cassation. C’est ensuite qu’il signa le décret d’exécution, la conscience tranquille. «Cela étant, j’estime encore une fois que le président Hoss devrait démissionner immédiatement. Sinon, le président de la République devrait faire application du paragraphe 5 de l’article 53 de la Constitution qui dispose que le président de la République “promulgue seul les décrets d’acceptation de la démission du gouvernement ou le décret considérant le gouvernement comme démissionnaire”, ce gouvernement pouvant être considéré comme démissionnaire. «Le président Élias Hraoui a, lui, exécuté toutes les condamnations à mort. C’est ainsi que sous sa présidence, les assassinats ont énormément diminué. Par contre, durant l’année 1999, il y a eu plus de 130 assassinats, ce qui ferait à peu près un assassinat toutes les 48 heures. «Il faut que cela cesse».
Le Amid du Bloc national, M. Raymond Eddé, a estimé que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a violé la Constitution en refusant de signer le décret d’exécution de deux condamnés à mort et devrait par conséquent démissionner. Dans une communication qu’il nous a fait parvenir hier, M. Eddé a constaté que le nombre d’assassinats avait diminué sous le mandat du président...