Dossier régional Des libanais du Brésil dénoncent la tutelle sur le Liban

La Fédération nationale des associations libano-brésiliennes, organisme s’exprimant au nom de citoyens libanais vivant au Brésil, a demandé hier au secrétaire général des Nations unies, aux membres permanents du Conseil de sécurité et au président des États-Unis Bill Clinton «d’aider le Liban à atteindre cinq objectifs». Parmi ceux-ci : – le droit à la souveraineté, qui passe impérativement par le retrait de toutes les forces non libanaises de son territoire – le droit du peuple libanais à l’autodétérmination, qui passe par son affranchissement de toute tutelle et par l’organisation d’élections justes et libres sous le contrôle d’instances internationales – le droit de tous les citoyens libanais au respect des libertés et des principes fondamentaux des droits de l’homme – le droit du Liban à la négociation directe avec Israël comme partie active hautement intéressée et impliquée dans le processus de paix du Moyen-Orient. La fédération a affirmé «vouloir attirer l’attention de la conscience mondiale sur le sort du Liban qui a payé lourdement le prix du conflit israélo-arabe et risque, en raison du contexte prévalant, de payer encore plus lourdement le prix de la paix entre Arabes et Israéliens». «Aujourd’hui, vingt-cinq années après l’éclatement du conflit imposé au Liban et neuf ans après sa fin, le pays n’est pas encore maître de son destin et son incapacité à revendiquer ses droits risque de faire en sorte que son existence comme pays souverain et indépendant soit irrémédiablement perdue», a-t-elle poursuivi. «Étouffer la voix du Liban, berceau des civilisations et creuset de coexistence harmonieuse entre les cultures et les religions, représente une perte non seulement pour les Libanais mais pour tous ceux qui, par le monde, décrient les injustices et militent en faveur du droit de la paix et par-dessus tout, de la préservation de la dignité humaine sans laquelle toute notre évolution et notre progrès dans les champs de la science et de la technologie n’a aucun sens», a-t-elle conclu.