Homéopathie ? Pauv'Julitte !

Ce problème de décret d’exécution, au plein terrible sens du terme, est effroyablement complexe. Il implique une infinité de considérations sociétales, morales, institutionnelles, politiques et juridiques. Pour ne prendre qu’une question : en refusant de donner suite à une décision d’État, par un contreseing obligatoire compris dans son contrat de chef de gouvernement, M. Sélim Hoss, comme du reste M. Rafic Hariri avant lui, ne se met-il pas tout bonnement hors la loi ? Mais M. Michel Murr est-il pour autant en droit de corriger l’erreur, sauf à en commettre une lui-même ? Sa délégation de pouvoirs, en l’absence du titulaire, s’arrête à l’exacte volonté de ce dernier. À moins, bien entendu, qu’il n’y ait eu accord préalable. Et que toute l’histoire ne soit qu’un lamentable scénario, un «compromis» sinistre entre ministres, là où il ne saurait y en avoir, dans une question de vie et de mort. Il est parfois malheureux de vouloir traiter le mal par le mal ami. En jouant de surcroît à malin, malin et demi.