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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Réactions - Appui des palestiniens du Liban aux orientations du régime Le CNL conteste le commentaire de Lahoud sur un retrait israélien unilatéral

Le courant aouniste a violemment critiqué hier les propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, sur la position officielle du Liban vis-à-vis d’un retrait israélien unilatéral du sud du pays, au moment où les Palestiniens du Liban et la presse syrienne se félicitaient du communiqué présidentiel. Dans un communiqué publié mercredi par la présidence de la République, le général Lahoud avait indiqué, rappelle-t-on, que les autorités libanaises ne sauraient en aucun cas garantir la sécurité de la frontière sud en l’absence d’un retrait israélien unilatéral et que la présence armée palestinienne au Liban pourrait à ce moment-là constituer de nouveau un facteur d’instabilité dans la région frontalière. Dans les milieux politiques libanais, la seule réaction aux propos du chef de l’État a émané du Courant national libre (CNL, porte-parole du courant aouniste). «En prenant connaissance du communiqué présidentiel du 8 mars, les Libanais ont compris qu’il existe dans leur pays des dizaines de milliers de Palestiniens armés qui souhaitent regagner leur pays et que l’État libanais ne veut pas ou se trouve dans l’incapacité de prendre les mesures de sécurité nécessaires pour les empêcher de tirer contre le territoire israéliens en cas de retrait des forces de l’État hébreu du sud du pays», a indiqué le CNL dans un communiqué. «Nous aurions pu considérer ces propos comme étant justifiés s’ils intervenaient au moment où le Liban menait des négociations sur le dossier palestinien dans le cadre des pourparlers multilatéraux de paix. Mais comme ils ont été tenus consécutivement à la décision du gouvernement israélien de retirer ses troupes du Liban avant le mois de juillet, avec ou sans accord (avec le Liban et la Syrie), ils constituent un nouvel obstacle dangereux posé par l’État libanais et représentent une preuve irréfutable du désir (du Liban) de voir l’armée israélienne maintenue sur son sol», a poursuivi le CNL en s’interrogeant sur «la réalité de la position de Damas qui avait applaudi au retrait israélien». « Préparé à l’avance » Pour le courant aouniste, le communiqué présidentiel «fait partie des déclarations préparées à l’avance et ne sert que la Syrie dans ses négociations avec Israël». Le CNL a exprimé une série de craintes en tentant d’analyser les propos du chef de l’État : «Soit ils constituent le prélude à un nouveau cycle interminable de violence, soit ils reflètent la faillite de l’État sur les plans politique et de sécurité, soit ils pavent la voie à un appel qui sera lancé à la Syrie pour que son armée garantisse la sécurité de la frontière nord d’Israël. Est-ce que la libération du sud du pays devrait déboucher sur son occupation par les Syriens ?» Poursuivant sur sa lancée, le CNL a vivement déploré le fait que «l’autorité politique ne permette pas aux forces armées libanaises, qui comptent plus de 100 000 hommes, de mettre fin à quelques îlots d’insécurité, rien que pour qu’ils restent une carte de chantage permanent». Et de conclure : «Le Liban libre est capable par ses propres moyens et en coordination avec les forces internationales citées dans la résolution 426 d’offrir une garantie pour tout accord de paix qui serait conclu. Le reste ne sera que la cause d’une guerre aux résultats imprévisibles». Techrine : « Une bombe » C’est tout un autre son de cloche que les dirigeants palestiniens ont fait entendre. Toutes tendances confondues, les responsables palestiniens ont appuyé hier le président Lahoud. «Nous tenons en haute estime la position de principe fixe du Liban relative à la cause de notre peuple, que le président Lahoud avait déjà exprimée lors du sommet de la francophonie», en septembre au Canada, a déclaré le chef du du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn. «Nous invitons nos autres frères arabes à adopter cette position, attachée au droit au retour des réfugiés dans leurs foyers, seule garantie efficace pour une paix juste et globale au Proche-Orient, car sans cela il n’y aura pas de paix», a-t-il ajouté. Pour sa part, le commandement au Liban de l’Alliance des forces palestiniennes, qui regroupe une dizaine de formations radicales basées à Damas, a rendu «hommage» à M. Lahoud pour sa «déclaration franche et claire» et «ses positions nationales fermes face à l’ennemi sioniste». L’Alliance a en outre réitéré dans un communiqué son «attachement à la résistance jusqu’à la libération (de la Palestine) et le retour (des réfugiés)», ainsi que son «refus de tous les projets d’installation définitive (au Liban) et de patries de rechange». Le quotidien syrien Techrine a de son côté considéré que les propos du général Lahoud «reflètent le point de vue de toutes les parties concernées par le dossier régional, dont les Palestiniens». Techrine a relevé «que les milieux Libanais sont unanimes à croire que le projet de retrait israélien constitue une bombe à travers laquelle l’État hébreu cherche à provoquer une nouvelle conflagration».
Le courant aouniste a violemment critiqué hier les propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, sur la position officielle du Liban vis-à-vis d’un retrait israélien unilatéral du sud du pays, au moment où les Palestiniens du Liban et la presse syrienne se félicitaient du communiqué présidentiel. Dans un communiqué publié mercredi par la présidence de la...