Liban-Japon - Le comité ad hoc se réunira incessamment pour examiner la demande d'asile Les membres de l'Armée rouge entament une grève de la faim

Les cinq membres de l’Armée rouge japonaise emprisonnés au Liban depuis trois ans ont entamé une grève de la faim, 24 heures avant l’expiration de leur peine afin d’obtenir l’asile politique au Liban. Kozo Okamoto et ses quatre compagnons comptent poursuivre leur grève de la faim jusqu’à ce que les autorités leur accordent l’asile politique. Des membres du comité de soutien ont commencé dans le même but depuis lundi soir un sit-in en face du ministère de l’Intérieur, à Sanayeh. Le comité ad hoc qui examine la demande d’asile politique doit se réunir aujourd’hui ou demain, a-t-on précisé hier de sources judiciaires, et d’ici là les Japonais seront maintenus en détention administrative. De mêmes sources, on a expliqué que les Japonais ne seront pas relâchés tant que les mandats d’arrêt décernés à leur encontre n’ont pas été retirés par le parquet. Kozo Okamoto et ses compagnons ne doivent toutefois pas rester longtemps à la prison de Roumieh (à la prison des femmes pour Mariko Yamamoto). Le parquet retirerait, en effet, aujourd’hui ou demain les mandats d’arrêt. Mais les Japonais ne recouvreront pas pour autant leur liberté. Ils seront mis en état de détention administrative, dans un des locaux de la Sûreté générale, en attendant que le comité ad hoc se prononce sur leur sort. Les membres de l’Armée rouge japonaise avaient été condamnés à trois ans de prison, rappelle-t-on, pour entrée illégale au Liban et détention de faux passeports et ils devraient être expulsés du pays, au terme de leurs sentences, selon la procédure ordinaire. Le gouvernement avait décidé la semaine dernière d’opposer une fin de non-recevoir à une demande d’extradition présentée par Tokyo et il pourrait bien, selon des sources politiques, accorder l’asile politique au moins à Kozo Okamoto et Masao Adashi, parce que ces derniers avaient soutenu le combat des Arabes contre Israël.