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Actualités - CHRONOLOGIE

Le retrait du Liban, un moyen de reprendre la main pour Israël

Dans la partie serrée qui se joue au Proche-Orient, Israël a repris la main en abattant dimanche la carte d’un retrait du Liban-Sud, mais la paix est surtout désormais affaire de volonté politique, estimait-on mardi de source diplomatique à Beyrouth. «Le Premier ministre israélien Ehud Barak contrôle le rythme des événements et continue de faire pression» sur Damas en ayant fait confirmer par son gouvernement qu’Israël se retirerait quoi qu’il arrive de la zone occupée, a déclaré ce diplomate occidental à l’AFP. «Que la Syrie et le Liban soupçonnent Israël de vouloir rompre leur couplage, il y a là une dramatisation compréhensible, mais on pouvait s’attendre à ce qu’Israël réagisse» à la hausse de la tension au Liban-Sud, particulièrement sensible depuis l’interruption des négociations syro-israéliennes le 10 janvier, a-t-il poursuivi. «Malgré tout, le bluff et l’effet d’annonce de part et d’autre sont un peu éventés. Cela fait huit mois que M. Barak vend et revend ce retrait», a noté le même diplomate. Il a souligné que «ce n’est sans doute pas par hasard si M. Barak a pris la précaution avant l’officialisation du retrait de laisser filtrer qu’il était prêt à un accord sur le retrait du Golan, sur des lignes guère éloignées de celles du 4 juin 1967» revendiquées par Damas. «En fait, M. Barak semble vouloir aller jusqu’au bout. Mon sentiment est que la Syrie et Israël sont d’accord sur les trois quarts des clauses d’un futur accord de paix et que les obstacles maintenant sont surtout politiques et non plus techniques», a-t-il dit, sans vouloir se prononcer sur l’existence de conciliabules secrets entre les deux pays. «Israël avait perdu la main face à la guérilla du Hezbollah, qui harcelait ses troupes, contraintes à la défensive, et il tente de la reprendre en prenant au mot ceux qui l’ont menacé de poursuivre leurs attaques jusqu’au retrait du dernier soldat israélien» de la zone occupée, a observé un autre diplomate. «Il y a un paradoxe à ce que ce soit ceux qui le poussent dehors qui qualifient de piège son intention de se retirer», a souligné ce diplomate. Bien que M. Barak ait admis qu’il n’était pas certain de pouvoir parvenir à un accord avec la Syrie, «il y a peu d’obstacles insurmontables et c’est surtout aujourd’hui une question de timing pour Damas et Tel Aviv», a-t-il noté, estimant que pour «les deux pays il faut aussi songer à sauver la face».
Dans la partie serrée qui se joue au Proche-Orient, Israël a repris la main en abattant dimanche la carte d’un retrait du Liban-Sud, mais la paix est surtout désormais affaire de volonté politique, estimait-on mardi de source diplomatique à Beyrouth. «Le Premier ministre israélien Ehud Barak contrôle le rythme des événements et continue de faire pression» sur Damas en...