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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Liban-Sud - Spectaculaire revirement de la France ou petite phrase personnelle ? La bombe Jospin : le Hezbollah mène des actions terroristes (photo)

Le Premier ministre français Lionel Jospin a tenu hier soir à Jérusalem des propos condamnant sans équivoque les attaques du Hezbollah contre les militaires israéliens dans la zone occupée, les qualifiant d’opérations «terroristes» et justifiant pratiquement les représailles de l’État hébreu au Liban, à la seule condition qu’elles «frappent aussi peu que possible les populations civiles». Ces déclarations de M. Jospin, tenues lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec les dirigeants israéliens, marqueraient, si elles étaient confirmées, un revirement spectaculaire de la France dans sa politique proche-orientale et notamment à l’égard du Liban. On sait néanmoins que la politique étrangère est en France du ressort du président de la République. Or, en période de cohabitation, comme c’est le cas actuellement, l’Élysée et Matignon ont tendance à garder jalousement leurs prérogatives respectives. En outre, l’amitié traditionnelle des socialistes français pour l’État hébreu, surtout lorsque celui-ci est dirigé par les travaillistes, ne s’est jamais démentie Mais M. Jospin a justement cherché à donner l’impression que c’est toute la France qui parlait par sa voix. «La France condamne les attaques du Hezbollah…», «La France a le souci que les répliques (israéliennes), que nous pouvons comprendre, frappent aussi peu que possible les civils», a-t-il ainsi déclaré. Ìl a aussi associé le président Jacques Chirac et le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine à ses propos en affirmant que ni le premier ni le second ni lui-même n’avaient «jamais utilisé l’expression “Résistance libanaise” à propos du Hezbollah». À Beyrouth, les responsables, pris de court par ces déclarations, ont refusé de les commenter officiellement, manifestant toutefois leur grand étonnement devant ces prises de position qui ne correspondent pas à la politique traditionnelle de la France. Pour sa part, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a renouvelé hier ses menaces en cas d’attaques du Hezbollah et estimé d’autre part que le Liban était un pays trop «faible» pour mener à bien des négociations de paix. «Le Liban, vu sa faiblesse, ne peut pas mener de pourparlers avec Israël. S’il était libre et souverain, on serait arrivé à une paix en 24 heures entre le Liban et Israël», a-t-il dit.
Le Premier ministre français Lionel Jospin a tenu hier soir à Jérusalem des propos condamnant sans équivoque les attaques du Hezbollah contre les militaires israéliens dans la zone occupée, les qualifiant d’opérations «terroristes» et justifiant pratiquement les représailles de l’État hébreu au Liban, à la seule condition qu’elles «frappent aussi peu que possible...