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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Théâtre et cinéma - Colloque de l'Iesav pour le 125 anniversaire de l'USJ Concertation au sommet pour 22 écoles euro-méditarranéennes(photos)

À l’occasion du 125e anniversaire de l’USJ, l’Iesav (Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques) organise, au théâtre Monnot, une «rencontre des directeurs des écoles euro-méditerranéennes de théâtre et de cinéma». Elle réunit 28 participants venant de 22 écoles représentant 15 pays : Allemagne, Belgique, Croatie, Danemark, Égypte, Espagne, États-Unis, France, Inde, Liban, Portugal, Russie, Suisse, Syrie et Tunisie. L’ouverture a eu lieu hier sous le patronage du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur en présence du doyen de la FLSH et du directeur de l’Iesav. Cinq tables rondes, animées par les directeurs étrangers et libanais participant au colloque, porteront sur les volets pédagogique, économique, sur la création et la liberté et enfin sur les débouchées et les emplois dans les secteurs du théâtre et du cinéma. Le dernier volet sera consacré au bilan et aux perspectives. En marge du colloque, une projection de courts-métrages universitaires réalisés par les étudiants des écoles représentées sera ouverte au public le samedi 26 février à partir de 16h au théâtre Monnot. Mme Aimée Boulos, directrice de l’Iesav, a souligné dans son allocution que «cette rencontre représente pour le Liban, et pour l’Iesav en particulier, l’entrée de plain-pied dans le cercle des centres internationaux de formation aux métiers de cinéma et de la télévision ainsi qu’à ceux de la scène». Et de poursuivre : «Si je parle de rencontre, c’est parce que ce terme implique la notion de déplacement, d’interactivité dynamique qui suppose une même démarche de divers partenaires qui vont les uns vers les autres, dans un objectif commun, une volonté d’échanges et de partages». Mme Boulos a ajouté : «Certes la création de l’Iesav à une période tourmentée de l’histoire du Liban n’est pas fortuite. Et pour en arriver là, le chemin fut long et semé d’embûches. Après une guerre destructrice... il était impératif d’offrir aux jeunes les possibilités d’une formation aux conceptions et aux techniques de pointe pour leur permettre de s’exprimer et d’aborder les défis de l’avenir. «Mais au-delà de ces considérations, notre ambition est de participer à la restructuration de la trame sociale durement malmenée par cette guerre... Quel meilleur ciment que la réalisation d’œuvres culturelles, identitaires, mobilisatrices, qui reflètent l’imaginaire collectif et s’interrogent sur les problématiques fondamentales». Dans son allocution, le R.P. René Chamussy, doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines, a noté qu’«un institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques c’est un lieu de formation de techniciens aptes à utiliser mille et un outils en mille et un contextes, mais c’est surtout un haut lieu d’expression et de création». S’adressant aux conférenciers, il a dit : «Vous allez échanger entre vous des idées sur les graves problèmes posés par la formation des jeunes dans le monde du théâtre et du cinéma ; n’oubliez pas que cela ne peut se vivre en vase clos. Le monde de vos écoles et de vos instituts doit être un monde ouvert non seulement sur la société réelle, mais aussi sur tous ceux qui sont formés en tant d’autres disciplines : eux ont beaucoup à apporter à vos étudiants et dans tous les domaines ; vos étudiants ont le devoir de faire revivre en eux les dimensions trop vite occultées, celles de l’imagination et de la création». Le R.P. Chamussy s’est ensuite interrogé sur la possibilité réelle de concilier formation et création. «La formation entraîne par essence la soumission de l’apprenant à un certain nombre de contraintes qui relèvent tant des exigences d’un contrôle académique, plus ou moins sourcilleux, que de procédures d’apprentissage qui garderont souvent un aspect fastidieux. La création, quant à elle, connote toujours des valeurs de liberté et d’indépendance qui feront sauter tout carcan». Il a conclu en ouvrant aux conférenciers une piste de recherche dans leurs débats : «Le problème de l’opposition entre formation et création est peut-être un faux problème. Le vrai problème est celui de la recherche d’une œuvre belle». La séance inaugurale a pris fin avec l’intervention du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur M. Mohammed Youssef Beydoun qui a indiqué que théâtre et cinéma sont omniprésents dans nos vies. «Ce sont les deux formes d’art les plus proches de l’homme, qui privilégient notre quotidien et qui, au cours du siècle dernier, ont évolué à une cadence telle qu’ils se présentent comme les “arts de notre ère moderne”». Il s’est arrêté sur un point fondamental : «Le rôle que doivent avoir le cinéma, le théâtre et l’audiovisuel dans la vie non seulement culturelle mais aussi sociale, sachant que ce devoir, cette responsabilité de l’art n’a pas de limite géographique». Il a ajouté que «ces deux formes d’art se trouvent dans une position à grande responsabilité puisqu’ils sont formateurs d’esprits. Ils sont, toutefois, capables de détériorer le goût, de ruiner l’étoffe éthique et morale, d’habituer le public à un niveau culturel médiocre. C’est le danger qui se pose à cause de la mauvaise utilisation de l’art». M. Beydoun a appelé les étudiants, futurs créateurs, et les artistes à prendre conscience de l’immense responsabilité morale que tient l’art dans la formation des esprits. Il a conclu en soulignant que cette rencontre va aider le Liban à tracer sa voie cinématographique et profiter de l’expérience des écoles des pays participants.
À l’occasion du 125e anniversaire de l’USJ, l’Iesav (Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques) organise, au théâtre Monnot, une «rencontre des directeurs des écoles euro-méditerranéennes de théâtre et de cinéma». Elle réunit 28 participants venant de 22 écoles représentant 15 pays : Allemagne, Belgique, Croatie, Danemark, Égypte, Espagne,...