Assad pris à partie au Congrès

Des parlementaires américains ont violemment pris à partie hier le président Hafez el-Assad, en l’accusant de saboter, par des attaques au Liban-Sud, les perspectives de paix avec Israël. «Je voudrais que vous passiez le message à M. Hafez el-Assad, que le Congrès des États-Unis et le peuple américain n’oublieront pas (…) son incapacité à faire la paix dans la région», a déclaré Steven Rothman, en s’adressant à la secrétaire d’État Madeleine Albright et en usant de termes particulièrement violents à l’égard du chef de l’État syrien. M. Rothman, représentant démocrate du New Jersey, faisait référence à la mort de sept soldats israéliens tués ces dernières semaines au Liban-Sud par le Hezbollah. Mme Albright, qui était interrogée par la Commission des relations internationales de la Chambre des représentants, a déclaré qu’elle avait demandé aux autorités syriennes d’user de leur influence sur le Hezbollah. «Vous faites la paix avec vos ennemis et non pas avec vos amis», a-t-elle ajouté en citant l’ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Un autre représentant démocrate, Tom Lantos, a accusé le président syrien d’avoir déclenché, par l’intermédiaire du Hezbollah, «un cycle de violence et de terrorisme», parce que, selon lui, Damas n’a pas obtenu d’engagement de la part d’Israël qu’il se retirerait du plateau syrien du Golan.